Album Fevrier

NEXT LIFE
Plus que perfecto, plus que break « cock rock disco » (le label de Jason Forrest), plus que grunge core, Hai Nguyen Dinh et Tormod Christensen sont les nouveaux prophètes d’une magie noire. Car voilà, en trois minutes, ils semblent pouvoir mettre tout le monde d’accord. Résonnant dans les méandres du Deathmetal, s’insurgeant dans les partitions de « game music », « Electric Violence » se joue entre atmosphères graisseuses cold 8bit et ressorts de basses piqués à Fugazi. L’écho des guitares de Sup Pop, la basse élastique de Too Pure et le drumming Nintendo implacable dans ces archétypes métal, voilà un équilibre sur le fil du rasoir trépignant dans la découpe, brillant par un grain de son original, vivant loin du formatage de logiciel. « They are like vicious robots spasmodically jerking to every power chord and chugging riff. ». C’est Jason Forest qui le dit et vous pouvez le croire .
« Electric Violence ». (Cock rock disco ).


THIS MELODRAMATIC SAUNA
Du jeune dandy fasciné par Simon & Garfunkel au gentleman David Sylvian brillant dans les méandres de Rain Tree Crow, des bidouilles électroniques aux harmonies pop guitarisées, Jonathan Seilman propose une démarche musicale en crabe entre classicisme et atypisme. Et ce premier album en est sans doute le meilleur exemple. On retrouve au long de ces douzemorceaux tout un univers sensible et dépouillé. Envolées au piano et mélancolie à fleur de peau, les ambiances se frottent dans un subtil télescopage entre les arrangements de cordes et l'ambre des cuivres, les emprunts à la pop cérébral de Spoonfed Hybrid (du sous label Guernica de 4AD) et son intérêt pour les atmosphères sombres travaillées par Vincent Gallo. Poésies atmosphériques et rêves éveillés, on dérive vers un monde auditif apaisant où l’on imagine bien le fantôme de Jeff Buckley bavardant avec Davide Balula et Encre ; ou encore Philippe Poirier travaillant avec Robert Wyatt sur des reprises de Lisa Germano. Cet album apparaît alors comme la nouvelle bande son de nos jardins secrets ; sa chaleur « classique » , ses arrangements de cordes, et ce chant susurré nous invitant à faire une pause sur les mousses vertes des bords de rivière. Là où les fleurs éclosent à l’ombre…
« Et les fleurs éclosent à l’ombre » (Efferverscence)

GAZORMASS
Avec ses fastes punk'n'roll et ses dérives noize, sa force noire et ses plans dévastateurs, l’équipe de Gazormass balance un maxi modo trasho métamorphosé par l’improbable rencontre d’Alec Empire, Slipknots, Knifehandchop et Hearts of Darknesses. Le trio déboule avec leurs gueules de malfrat, se prosterne devant votre programme télé favori, jubile devant la Star Academy, envahit votre pièce, graffe vos murs, mange votre chien... Pédales fuzz et marqueurs indélébiles, carcasses de guitares et larsens de boîtes à rythmes, ils amorcent un poguo de dégénères . Sniffant les gaz des dragster des rendez-vous death-metaleux, buvant à la santé de Gérémy le recalé, le mot d’ordre est « Surenchère ». Voir leur religion. Halleluhia !
« Fuck France Germany » (Wwilko / Mange disque / Chica-chic)

PUPPETMASTAZ
Les Puppet menées par Patrick Catani ont été fondées dans les années 90 autour de Mr Maloke, taupue affublée d'un chapeau haut-de-forme originaire de Crooklyn et résidant à Berlin. Tournées indécentes , ils sont à plus de 20, refusant d’intégrer Elvis dans le crew (trop glamour !), le Gangstoy Band caracole en balançant un hiphop à l’humour goguenard et dévastateur. Se jouant des conventions stylistiques, citant Peaches, Eminem, 50 cent ou encore Gorillaz, les Puppetmastaz vous assènent un second album groovy et nonchalant. Un hip hop mâtiné d’électro, une énergie b-boy dévastatrice, tout le monde veut être amis de ces freaks marionnettes. La liste des pôtes est déjà longue : Max Turner, Gonzales, Mooky. Tous membres d’honneur ..
« Creature Shock Radio » (Vicious Circle)





MIGRATION
Bande son d’un ballet orchestré sur la façade de la gare Grand Central de New York, « Janek Schaefer » se faufile depuis la station de métro, habille de sonorités campagnardes les dorures du Hall Principal. Chuchotements d’enfants, discours radiophoniques, chants d’oiseaux, les 44 quais se couvrent de photos sans visages, les 67 voies résonnent de souvenirs orchestrales. On imagine les grandes orgues rivalisant avec les cascades de drones, les papiers gras tournoyant dans les médulleuses imaginées par Oval , les kiosques à journaux devenant puits de lumières autour duquel se dessinent les ombres d’anciens voyageurs perdus et les vols d’oiseaux aux plumes charbons ardents.. Une féerie mélodiques commençant dans les airs pour un final trouvant son énergie dans les profondeurs de basses grésillant sur la limaille de fer..
« Janek Schaefer » (Chica-chic / La Baleine)

BIBIMBAP


VARIOUS : BIBIMBAP VOL 1 / 2 (Bibimbap / Chica-chic)

Premiers volumes d’une série de cinq 45 tours pour le jeune label Bibimbap de musique "déviante et normale". Ça grince. Ça rote. Ça dérape. Ça larsene. Ça crépite. Ça vit,. Ça chante « chient ». Ça déambule "rockabody machine bands".Ça chantonne sur une pop music électronique contestataire et joyeuse. Ça finit par des mélodies électronica ébréchées. Sensible et rude, malléable et sans concession, c’est le souffle du punk, les usages lo-fi, le galop d’une bestiole à trois tête écoutant à la fois AGF, Sonic Youth, Wolf Eyes, Hearts of Darknesses, Xiu Xiu, The Lepers et les Ici Paris (groupe féminin punk début 80). Impec’.. En attendant les prochaines volumes on apprendra par cœur donc le nom des groupes : I Like El Cabo De Gata , Eufaula Pook Y Cedre Es Normal, Crack und ultra eczema et Le Sport..

THIS MELODRAMATIC SAUNA

Du jeune dandy fasciné parSimon & Garfunkelau gentleman David Sylvian brillant dans les méandres de Rain Tree Crow, des bidouilles électroniques aux harmonies pop guitarisées,Jonathan Seilman propose une démarche musicale en crabe entre classicisme et atypisme. Et ce premier album en est sans doute le meilleur exemple. On retrouve au long de ces douzemorceaux tout un universsensible et dépouillé. Envolées au piano et mélancolie à fleur de peau, les ambiances se frottent dans un subtil télescopage entre les arrangements de cordes et l'ambre des cuivres, les emprunts à la pop cérébral de Spoonfed Hybrid (du sous label Guernica de 4AD) et son intérêt pour les atmosphères sombres travaillées par Vincent Gallo. Poésies atmosphériques et rêves éveillés, on dérive vers un monde auditif apaisant où l’on imagine bien le fantôme de Jeff Buckley bavardant avec Davide Balula et Encre, et Philippe Poirier travaillant avec Robert Wyatt sur des reprises de Lisa Germano. Cet album apparaît alors comme la nouvelle bande son de nos jardins secrets ; sa chaleur « classique » , ses arrangements de cordes, et ce chant susurré nous invitant à faire une pause sur les mousses vertes des bords de rivière. Là où les fleurs éclosent à l’ombre…

THIS MELODRAMATIC SAUNA « Et les fleurs éclosent à l’ombre » (Efferverscence)