Def Tex

Def Tex

Le rythme lourd, les gimmiks électro et la grimefever du samedi soir, le retour des vétérans, actifs depuis 1987, résonne comme un sursaut d’orgueil devant l’avalanche Big Dada. La clique londonienne paie cache, donne des coup de griffe et harponne à leur palmarès TY ,Lotek Hifi ou New Flesh. Avec ce nouvel album gravé dans l’impertinence de B-boys gourmands et curieux, ils chahutent l’héritage de l’âge d’or de Silvah Bullet, Gunshot, The Brotherhood ou encore Earthling ; scratchent les sonorités actuelles sur une ligne de basse guerrière sans oublier les quelques clins d’œil aux lyrics de Public Enemy ou Wu-Tang Clan…Def Tex réveille nos souvenirs, en craque le vernis et les remet au centre de l’actualité musciale, en complément idéal au dernier album de Dizzee Rascal
« THANKS but no thanks » (Son records)

RETINA.IT

RETINA.IT
Avec Retina.It c’est le leasy lag d’une electronica pour salle d’attente transposée dans une clairière, les clips claps inspirées de Bola, les rythmiques hip-hop de Funkstorüng, les symboles électro de la firme Skam. A la force d'une programmation aux vapeurs dub et aux contours ambient, entre deep'dark et beat crunky du goût des nostalgiques des premières années Warp, Retina.it propose un album découpé dans des photos noires et blanches. Plutôt une invitation à se laisser happer peu à peu dans un lit de mousse fripé …
‘Semeion » (Hefty / La baleine)

FUNKSTORUNG

FUNKSTORUNG
Il y a naturellement des groupes auxquels on s’attache plus que d’autres.. Funkstorung en est un.. Dix ans environ que nuis suivons ce duo constitué de Michael Fakesch et de Chris De Luca. Dix ans, trois albums, trois compilations de remix. Dont « Appendix » dernier épisode, en forme de conclusion de ces dix années de vie commune. Entre dématérialisation cut/off et loops hip-hop, essence pop et revival acid, FUNKSTÖRUNG a toujours su s’amuser tout en privilégiant l’expérimentation et le mélange des genres, sans jamais se répéter. Tandis que leur bleeps disparates les plaçait dans la lignée directe d'Autechre, Fakesch et De Luca ont dérivé vers des terrains plus pop ou hip-hop, collaborant aussi bien avec Jay Jay Johanson que Tes. On retrouve ici cette ouverture d’esprit, alliant l’efficacité dancefloor (Phon.O), les ambiances electronica (Lusine, Richard Devine), les crépitements hip-hop originelles (Bjork, Barry Adamson), les ou encore l’electro-pop de Lamb ou Beanfield.. Abstract à gratter, hip-hop détourné, ritournelle de ricochets, pendant toute leur carrière, Funkstörung a introduit ses exigences de remixage des genres. Une approche courageuse, que nous espérons retrouver dans leurs prochains projets solo.
« Appendix » ( !k7)








FUNKSTÖRUNG ( !K7)
Les Funkstörung ont souvent été placardés « Autechre du pauvre ». Bien plus intelligents et courageux que leurs détracteurs, Michael Fakesch et Chris De Luca ont fait explosé toutes les frontières et limites du genre. Aménagent leurs tuyauteries groove obstruées de limaille de fer, aiguisant la pop de leurs ruptures rythmiques à 90°, ils inventent la fusion tonique d’une électronica cut avec le slang du Bronx, des diadèmes d’orfèvre pour coupes de b-boys. Autant vous dire que Tes ne sait pas fait prier et paraît ravi de la collaboration le temps d’un « Fat Camp Feva » imparable. Mais c’est avec « Disconnected » et ses admirables jeux de transparences, que Funkstörung étonne. Derrière une musicalité de verre et cette sensibilité soul apportée par Enik, se profilent les bases d’une mélomanie nouvelle, nourrie d’harmonies programmées et de mélodies pop. Superbe !



FUNKSTORUNG
Mickael Fakesch et Chris de Luca célèbrent leur 10ème anniversaire en stickant des smileys sur leurs machines et sur leurs ordinateurs revenus au centre de leur production le temps des festivités acides. Acid à gratter, hit-parade 90’ poilu du torse, cut/off guérilla sentant la sueur des nuits sans lune, ils hystérisent l’olympiade d’un revival où l’on attend plus que le retour des terroristes d’Altern 8. Dans un jeu de destructurations incendiaires, d’électronica empoisonnée, de suées poisseuses, les deux compères reprennent d’anciennes compositions laissées dans les cartons ou rajeunissent leurs premiers morceaux parrus sur le label Acid Planet, sous label de Bunker Records lancé en 94 pour les tracks expérimentales de la scène industriel de la Hague... Puisant dans leurs expériences de fins limiers electronica, ils enchaînent mélodies disjonctées, electronica transgénique et bassline scratchée dans une sulfureuse équation mal-léchée. L’ordinateur jubile, la 303 brûle ses composants. Impeccable suite à l’album de Luke Vibert sur Planet Mu, pour continuer la fête jusqu’au matin
FUNKSTORUNG present « THE RETURN TO THE ACID PLANET » (K7 / PIAS)

CEEPHAX - VENETIAN - MAD EP vs RA

CEEPHAX « Megalift E.P. » (planet mu)
Frénésie breakbeat hyperactive d’une jungle bariolée par le frangin de Squarepusher.. Ceephax joue au breakneck, caracollant sur le dancefloor avec des petites montées acides, des rythmiques old-jungle pitchés à volonté, et des références électro piqués à Dmx crew.. A l’apogée de son art ludique « Time Tunnel » , arrosant de pied tech’ son introducition avant une alerte acide annonçant le ping-pong drill’n’bass sifonné de sample rav’on.. Un 45 tours e ludique que l’on devrait imposer à nombreux apprentis drum’n’break de répétition. De quoi redonner le goût au chose qui castagne.

VENETIAN SNARES « Et Pink + Green » (Sublight / Planet-mu)
Toujours dans la dentelle !.. Aaron ne connaît le terme « raisonnable » et remet le couvert avec son argenterie de ferrailleur.. La pochette bucolique et perverse n’y changera rien.. Aaron est un bucheron du nord canadien, il fait peur aux ours (et non l’inverse) et n’a aucune intention de se calmer, histoire de s’accoquiner avec la marmotte milka.. Sorti à la fois sur Sublight Records et Planet mu, « Et Pink + Green » relance la machine breakcore à multi-rotor. Panoplie de samples dans la thématique du jour (ici les caries acides et bi-fluorées du monde mystérieux de Ceephax), rythmiques à l’arrachée, Venetian applique la formule made in Winnipeg sans surprise.. Une petite ballade au vert dans une prairie calme, ça peut aider à se renouveler..

MAD EP vs RA « Ultra food » (Ad Noiseam / Differ-ant / Toolbox)
Un split single pour le compte du label Ad Noiseam, avec le prolifique (actuellement) RA et Mad Ep. MAD EP,nous propose un breakbeat chromé, basses vibrantes, excès bruitiste et crachotements parasites. « Team awesome VIP » est un festival breakbeat alors que « Maudlin Marauder » propose des connotations trip-jazz. Ra de son côté joue des contrepoints et des asymétries. Guitares en avant pour hip-hop mutant aux résonances magnétiques (« Nigjt.. ») ou jette le trouble avec son histoire d’amour sans frontière (un homme épousant un lama).. « Et pourquoi pas » …