Victor Taba



http://www.victortaba.com/


SERENDIPITY by VICTOR TABA

SERENDIPITY désigne le don ou la faculté de trouver quelque chosed’imprévu et d’utile en cherchant autre chose, ou encore, l’art de trouverce qu’on ne cherche pas. L'installation de Victor Taba est charpentée par le hasard, une démarcheconstruite grâce aux technologies actuelles mais surtout avec une méthodeapproximative. A l’inverse d’un algorithme exact pour une solution optimale à l’effet souhaité, la musique et la vidéo vivent ici ensemble mais de façonindépendante. Volonté heuristique, c’est un peu comme regarder la télé sans son, et mettreun disque.. Un zapping visuel et sonore des musiciens et de la graphiste dulabel Tsuku Boshi. Télécommande, changement au hasard des stations de radio, parcours depage en page sur internet, ou encore option random de l’Ipod, troischercheurs australiens ont réalisé une étude sur l'impact du shuffling,. Impression de surprises auditives, perte volontaire au sein des lienshypertextes, ce procédé provoque ainsi plaisirs et dépendances. Sentimentsde liberté et de découverte non anticipée et infinie. Découvrir et construire SERENDIPITY.. Le projet est fondé sur ce principe.Pour les artistes du label, ces évènements ou accidents ouvrent de nouvellesvoies pour leurs projets artistiques. Pour le public c’est une façon de découvrir cet univers via l’accroche visuelle ou musicale en empruntant deschemins de traverse (blog du logiciel Abode), mais aussi une découverte, parchance ou par sagacité, d’un « moment d’harmonie ».

Version online.. cette installation est proposée également en "live" ..
Renseignement & contact sur le site

DJ DONNA SUMMER ‘Panther Tracks »

DJ DONNA SUMMER ‘Panther Tracks » (Cock rock disco )




Jason Forrest reprend son premier pseudo , y colle un « DJ » mais ne change en rien ses habitudes musicales. Beats saturés à bloc, petites comptines musicales sur fond de chuintements électroniques, steppes eighties jazzy et artillerie lourde drum’n’bass ou acide, il mixe son amour pour les tempos froissés et son goût pour les fréquences couillues pour dancefloor sur-vitaminés. Il dope ses rythmiques d’un groove impeccable ou balance au pillon par des bouillonnements crépitant dans les flames breakcore. Une compile pour fines gueules cassées, bière au poing et prêts pour la prochaine tempête..





Jason FORREST « Lady Fantasy » (Sonig / Chica-chic)
Le prolifique Jason Forrest est de retour sur Sonig, incontournable label tenu de main de maître par le clan Mouse on Mars. Avec le maxi « Lady Fantasy », c’est de nouveau l’auberge espagnole montée sur un Grand 8. Certes ! Mais aussi une nouvelle ère musicale pour Jason. Drone-krautrock flanqué des photos jaunies de Neu, gabba punk raclé dans le fond d’un judebox graffité de l’éternel « punk is not dead », électro pop à la structure scintillant comme un Stereolab (une nouvelle direction convaincante ; à écouter également « Nightclothes And Headphones » avec Laura Cantrell sur l’album « Shamelessly Exciting »), « Lady Fantasy » annonce le changement. Jason Forrest laisserait donc de temps à autre sa barbarie disco-cut pour des collaborations plus « rangées » mais tout aussi intéressantes : le songwriter d'avant-garde David Grubbs , Timeblind, , Laura Cantrell ou encore Maja Solveig Kjelstrup Ratkje. L’animal est malin et curieux ! Il a déjà annoncé à la prochaine étape il chantera.

Jason FORREST «  Mastadon Razor / 100% Goodiepal » (LJUD/ Chica-chic)
Prononcez « ljuuuuuud ! »… LJUD a été fondé à Aarhus (c’est au Danemark) en 2003 par trois jeunes danois, pour faire la fête et donc des soirées. Dat Politics, Dälek, Kid606, Lightning Bolt, Sole, Oval, The Bug, plus de 150 concerts en moins de trois ans avant de se pencher sur une presse à vynile. Et voilà donc Jason Forrest, jamais le dernier pour sauter sur une bonne occasion.. Gravant les beaux souvenirs dans l’entre-sillon d’un picture vert bubble-gum , c’est Prince syncopé que l’on devine dans le dédale de dérapages disco, de batteries maladives free jazz, de sonorités electronica. Le tout pour finir sur un blues depitché.. La face B est l’expression jusqu’au-boutiste de l’art du sampling ! Jason y dynamise l’univers médieval de Goodiepal (Ski-pp record) en mixant les titres de ce dernier sans rien y ajouter.. Fallait y penser..




AGF « Words are missing »

AGF « Words are missing » (Agf Producktion)

Une mélodie gripée sur une voix vaporeuse nous tire alors de la rêverie, puis nous y plonge pour de bon. Jeux d’ombres, imbriquant réel et virtuel dans une composition onirique, la musique d’Agf s’immisce dans les cut d’échantillons saccadés, de rythmes construits à partir de blocs de bruit aléatoires, d’extraits vocaux et de parasites sonores soigneusement travaillés.
. Brèches creusées et insinuées par les murmures, on imagine, dans la pénombre sonore de son univers, un album photo de ces artistes plasticiens préférés. On l’imagine gribouillant les bords de pages. Fragments de texte écrit initialement sur papier peint ou l'asphalte. Voix comme matière première. Agf développe une musique acre, envoûtante et crépitante

RAOUL SINIER

RAOUL SINIER "Huge samurai radish" (Ad Noiseam)



Ra s’est fait connaître entant que graphiste sur le « Radio Ape » des dDamage. Depuis il carbure au pétrole du vinyl et au plastique des Cd, dans un jeu de piste le voyant apparaître en format dvd ou maxi, de Berlin aux Etat Unis.. Voilà donc Raoul Sinier présentant un nouvel mini album "Huge Samurai Radish" sous son vrai nom. Regroupant rythmiques hip-hop et animaux de l’ombre, crachotements parasites et ballades somnambules, on retrouve ici tout l’univers de ces albums précédents. Riffs électroniques contorsionnés comme une bulle de Bd, beats testés dans une ruelle d’un scénario pluvieux de Bilal, le cocktail musical reste noir, les gris claquent dans les références cinématographiques et les productions de Mush ou de Planet Mu (la présence de Datach'i, Lynx And Ram ou encore Vast Aire de Cannibal Ox en renforçant le trait). Des compositions foncièrement graphiques, collant (un peu trop) à la vidéo vampirisant le web actuellement. Dommage, la musique mériterait un peu d’autonomie

COH

COH « STRINGS » (raster noton)

C’est quoi ?Originaire de Russie et installé en Suède, COH a conçu cet album comme une tentative pour réconcilier l'esthétique numérique avec celui des instruments classiques : piano, guitare.. Laptops en série, instrumentation acoustique sous tension, la musique accompagne une promenade nocturne où les basses crépitent comme des lucioles fondant dans la carlingue d’un piano à queue. Morceaux clés ? « Sidereal as if not » glitched sonate proche des travaux du duo Alva Noto et Ryuichi Sakamoto et des textures de Taylor Deupree. « Su-U», une exploration de dix-sept minutes, fusionnant dronescapes primitifs, rythmiques acérées et fluidité acoustique. Verdict ?Raster-notonrevendique une électronique pointilleuse, rugueuse et expérimentale. La musique d’Ivan Pavlov, en est une belle expression. Insectes et papillons de nuits, cet essai se transforme en une escapade insolite dans la poudreuse grise de Pan Sonic avec les sœurs ténèbres et l’intégrale de Philip Glass.

SCORN

SCORN « Steal » (Ad Noiseam / Jarring Effects)
Basse frontale et brouillard de rigueur, Mick Harris a bien l’intention de foutre la pétoche aux grimeux de tout poil. A l’écoute du titre introduisant l’album « Stripped back hinge  le ton est donné.. Les basses grattent, s’entrechoquent dans la cadence d’un pied lourd. Sombre et fumeux, boueux et couleur de marécage, « Stealth» est liquide, rampant, gluant.. Une matière visqueuse dont on arrive plus à se défère. Une humidité chronique qui décolle le papier peint, détériore votre moquette, ronge les fils électriques avant de s’insinuer sous votre épiderme. Les effets néfastes d’un loosely hop-step de troisième sous-sol.. Les huits compositions déversent leurs surplus de terres grasses, reviennent à la charge comme autant de rouleaux denses d’une litanie noire et oppressante. Sous la ligne de flottaison, Mick Harris attise la colère des pythons, aiguise à la dent les roseaux. Yeux globuleux, peau blafarde, crochets plantés n’importe comment, comme des pierres enlisées dans la vase, la bestiole est là.. Sur le net, Mick montre ses derniers trophées de pêche. Sa prochaine prise pourrait bien le bouffer. Enorme!