VINCENT EPPLAY

Après l’album «Sound Effects» en 2004, Vincent Epplay, concepteur et réalisateur d'environnements sonores, poursuit son exploration des productions sonores et musicales «fonctionnelles» par cette relecture des disques d’hypnose... Faces A & B : La musique tourne en ellipse, se retourne sur elle-même, comme imperméable aux turbulences du monde extérieur. Elle vous laisse entrer dans la danse horizontale des sillons , susurre des messages, des mélodies répétitives, de perturbations électroniques en distorsions sonores. Tête lourde, paupières fermées, … « Achetez ce disque , Achetez ce disque , Achetez ce disque

VINCENT EPPLAY « le disque contre l’insomnie » (PPT/STEMBOGEN)

SKULL DISCO

SHACKLETON / T++ - « Death Is Not Final / T++ Remix » - SKULL DISCO
Face A : La pression des kickdrum, le sampler et les percus en bandoulière, Shackleton revient avec un « Death is not final » peuplé de guerriers massaï et de chanteuses orientales. Entre mysticisme roots scandés dans des pousses de baobab et boucles ethniques martelées sur la terre battue dub step, entre parfumeur-marabout et magie blanche. Face B : T ++ reprend l'original pour une révision stupéfiante. Alliant les circonvolutions techno chères à Autechre et dimensions surnaturelles profondément humides.. Odeurs de sortilèges



APPLEBLIM & PEVERELIST – « Circling » - SKULL DISCO
FACE A : Deepest .. dubstep estampillé from Bristol. Ils mixent l'instrumental dub et le tribalisme soundsystem dans les dimensions surnaturelles d'une forêt de basses. Entre mysticisme et minimalisme, Chain Reaction et Skull Disco. Face B : Tour à tour souffle lunaire et vent des grandes plaines.. La tension est ici plus profonde, le tribalisme initial laisse place aux effluves d’une techno atmosphérique qui rappellent B12




Appleblim vs Martyn - Melkweg Amsterdam - 09.05.2008

BARYY LYNN

Derrière ce pseudo se cache Boxcutter pour une "dubstep-free» granulée d’ électronique. Entre le vertige de l’ectronica des grands arbres, les ambiances marabout, les boucles dub et la basseline digitalisée, on perd l’équilibre dans un parterre de basses sourdes brouillées de tics sonores. Energie naturelle et frissons 8 bits, pop futuriste et expérimentations chirurgicales, grésillent . Il franchit les paravents de grisaille, s’inspire des jeux de lumières dans les flaques d’eau, se remémore les cicatrices abandonnées dans les méandres d’une cité urbaine polie par la fatigue. Avec ces grands moments et ses faiblesses, ses improvisations et ses espérances, un album vivant et honnête entre les vieux Aphex et la scène actuelle anglaise.

Barry Lynn « Balancing Lakes (Planet Mu)

Scratch Pet Land - Gangpol -

For children..



Scratch Pet Land "Escargot Couleurs!", Video: Qubo Gas


ARNAUD LOUMEAU



"Les dessins d’Arnaud Loumeau s’inscrivent dans une démarche réflexive originale, bornée par quelques points bien particuliers. L’ennui est ainsi un moteur important pour ses dessins, qui se retrouve lorsqu’il s'intéresse aux répétitions de formes simples, bien souvent géométriques et en circonvolutions. Des figures, souvent primitives, y prennent également racine puis disparaissent en suintant, à l'image des dessins que l'on pourrait faire au téléphone, sans y penser. Cette instinctivité dans le dessin se retrouve même sur ses outils et supports, avec l’utilisation des feuilles à carreaux et des feutres de toutes les couleurs, de même qu’en réalisant des livres faits maison.




Il a récemment publié un livre suivant cette démarche : roman construit sur de multiples phrases très simples et légères, tournant autour d'un axe précis (Etat : normal éd. Cabardès). Pour ne pas avoir à choisir de couleur, Arnaud Loumeau les utilise toutes ou aucunes, couleurs standard, normalisées. Il se prête ainsi au jeu proposé dans le cadre de l’exposition N & B vs CMJN du 120ème Art, évoluant entre sobriété et couleurs chatoyantes."




http://pandamour.over-blog.com/

NEMETH

Une pluie fine et un embranchement de voie rapide. Le morceau «  Via L4-Norte » de ce premier album solo de Stefan Németh (membre de Radian et Lokai et co-fondateur de Mosz Records) murmure une petite musique mélancolique et un peu grinçante. Notes sourdes en errance entre matériaux électroniques et batteries scintillantes, un post-rock de bitume pour introduction à « Film » développé autour de travaux effectués pour des courts métrages et des installations d’artistes. Entre ivresse des steps urbaines et dégrisement sur une aire d’autoroute, entre le jour et la nuit, entre précision acoustique et brouillage du signal, Stefan reprend la trame de ces morceaux originaux pour les re-structurer et développer de nouvelles bandes sonores pour un film désormais imaginaire. Il devient alors chroniqueur d’une métropole de l’ombre. Avec ses dorures passé et ses quartiers décatis, ces palais et ces barrières d’immeubles. Cafardeuse, neigeuse, enfumée, Stefan y laisse le crachin s’abattre avant d’y inviter la lumière. On respire à poumon timide. On entend des résonances métallique et la mélancolie griffée d’un bord de comptoir. Puis, les maisons et les hommes se retournent vers le soleil. Un album éblouissant !

NEMETH "film" (Thrill Jockey)
Article de TSUGI

TANGTYPE

Il pleut un crachin pop sur les textures en équilibre du duo bruxellois TANGTYPE. Alors apparaît dans la scintillement des gouttes vocales de Julie Cambier, des souvenirs de références naviguant entre David Sylvian et Mazzy Star, Trapist et Fennesz. … Après quelques participations à des compilations, Jean-François et Julie se sont retirés dans les grandes herbes d’une clairière, se laissant happer peu à peu dans un lit de mousse fripé comme un vieux matelas fatigué. Là, au milieu de nul part, la voix perchée à la cime des arbres, la musique s’invite alors comme une compagne fragile, acre et envoûtante, crépitante et fragmentée. Délicate musique du vent, virevoltant entre emprunts classiques et jeux de matières fuzziènnes, maturités folk-pop et expériences micro-electronique, « Flake Out » s’immisce dans les cut d’échantillons saccadés, de rythmes construits à partir de blocs de batteries aléatoires, d’extraits vocaux et de parasites sonores soigneusement travaillés. Brèches creusées et insinuées par les murmures, on ferme les yeux alors et l’on rencontre Kapital Band 1, Radian, B Flechmann, Agf et Sylvain Chauveau.. Un album lumineux, où l’on aime prendre son temps.

Album : « Flake Out » (Humpty Dumpty Recordsl)




INtvw mail

Comment parleriez vous de votre 1er disque ?
 
C'est une sorte de long 'work in progress' auquel il a finalement fallu mettre un terme (on ne parvenait jamais à se dire que c'était terminé). En ce sens 'flake out' est un peu à notre image: hésitant, fragile, parfois violent, timide tout de même. 
Au fil de la création des morceaux, notre manière de travailler, nos goûts, nos attentes ont beaucoup changés. On est parti d'un travail complexe, détaillé et très structuré de décomposition/recomposition des rythmes, mélodies... (comme pour 'unwinking transmission') pour aller vers des morceaux plus spontanés comme 'lulled by a rubbery sweep'.
Cet album recèle notre envie profonde de nous exprimer et nos interrogations sur 'comment le faire'.

Dans votre travail, comment définiriez vous l’ambiance générale ?
 
julie: structuration incohérente?
j-f: Comme tu peux le lire sur le site de Notype, on définirait notre travail comme quelque chose de contrasté ..en équilibre instable. Par exemple les textes sont parfois très sombres; à d'autres moments les morceaux évoquent des choses plus intimes et très positives (comme 'la reine du sandwich')
Au niveau de la musique aussi nous aimons combiner la 'froideur' électronique à la chaleur de la voix et d'instruments acoustiques. Il y a je pense toujours cette alternance d'éléments contradictoires (comme le cynisme et la tendresse). Le sujet de 'Don't feed blue..' est très positif alors qu' 'Unwinking transmission' est franchement négatif.
 
Quel est le point initial ? Définition d'un « sujet traité ».. Une ligne directrice…
 
julie: l'exploitation d'un matériau sonore ou vocal. toujours dans l'idée d'établir un lien entre électronique/instruments et voix. l'important était de confronter ces deux éléments dans une optique de déconstruction et non-répétition. les morceaux de 'flake out' évoluent sans jamais revenir sur ce qui a déjà été dit... tangtype vient du mot tangram. les éléments se recomposent différemment mais il n'y en a pas deux identiques.
j-f: Je dirais que le sujet principal du disque c'est "la relation entre les gens"; entre Julie et moi ('Qudra'), notre relation aux autres (comme dans 'Downward' ou encore 'Lulled by a rubbery sweep' dans lequel Julie exorcise une mauvaise expérience) et notre vision des relations humaines en général ('Blank, lackluster eyes..' qui traite notamment de l'inhumanité des lieux publics ..des gens qui ont peur de se regarder / de se parler)

Comment ressens tu la place de la créativité dans le monde musicale d’aujourd’hui
 
…dans la façon de travailler (software & spontanéité ).. dans les rencontres et les projets en parallèle

julie: la créativité est débordante avec la masse de productions actuellement mais la qualité n'est pas toujours là. il y a énormément de sorties intéressantes mais parfois on sent que ça aurait pu être + travaillé. il y a une sorte de pression à sortir toujours plus d'album, plus vite, avoir plus de projets avec d'autres musiciens. pour le moment, on travaille tous les 2 uniquement sur tangtype. et on est super lents. le deuxième album est déjà commencé mais on n'est pas pressés. on veut promouvoir le premier. et pour ça humpty dumpty records est un label qui nous convient totalement. ils ne sortent pas beaucoup d'albums mais chaque sortie est qqch de spécial. on ne se sent pas être une sortie parmi d'autres. ils consacrent énormément de temps et d'énergie à la promotion de 'flake out'.
j-f: Oui je suis d'accord .. Les gens ont toujours été créatifs. Avec la démocratisation des outils de production un plus grand nombre a pu concrétiser son besoin de s'exprimer ..ce qui est très bien! Ce qui est moins positif à mon sens c'est l'envie de 'produire' à tout prix ..et de 'consommer' à tout prix. S'exprimer et écouter, cela prend du temps et de l'investissement (c'est économiquement inutile) ..à l'inverse de 'produire' et 'consommer' ..actions qui sont indisociables de notre type de société.

julie: 'software & spontanéité'? je suis pas sûre que ces deux mots se sentent bien l'un à côté de l'autre....
j-f: hahaha :) J'ai entendu beaucoup de personnes dire le contraire! C'est vrai que j'ai du mal à y croire aussi. Avec les softwares il y a beaucoup de travail de préparation (que ce soit construire un patch, préparer un setup ..) Après bien sûr la notion de hasard et de spontanéité est la bienvenue (on l'attend souvent) ..

La plupart des musiciens deviennent rapidement blasés. Avez vous du mal à rester fans ?
 
julie: non pas du mal à rester fan.. mais la liste des gens dont je suis fan s'allonge indéfiniment...
j-f: Oui y a un tas d'albums (vieux et moins vieux) qui me font frissonner comme au 1er jour, des artistes qui progressent à chaque nouvelle production ..et ça depuis de si longues années. Chapeau et merci à eux!

Quelles sont vos influences les plus profondes
 
julie: kapital band 1, schnee, fs blumm, autechre, margareth kammerer, jean dubuffet!!!... les couleurs et la vue..
j-f: ..oui et Burkhard Stangl en solo aussi ..je suis sous le charme, l'Afrique, les livres ..le sourire des gens.

VINCENT EPPLAY




Vincent Epplay

« 10 pouces contre l’insomnie «

Cette installation s’agence autour de trois éléments :un disque vinyle 25cm Ed :Le104 cent quatre - PPT Stembogen 2007 « Le disque contre l’insomnie » (Hypnose)

PETER PRAUTZSCH

PETER PRAUTZSCH « VOR DER STADT » (PALACMUSIC)
Il pleut un crachin nostalgique, emprunt d’ambiance et de souvenirs acoustiques. Dans la scintillement des gouttes d’une pluie sombre ; apparaissent des souvenirs de références naviguant dans les catalogues de 12K et Raster-noton. Il a pris le risque.. Celui de la philosophie numérique des boudoirs artistiques où l’on se regarde le nombril en écoutant un sample de violoncelle. Mais Peter évite le piège de l’emphase pour nous plonger dans un mini album construit sur la symbolique de l’eau. L’eau stagnante et silencieuse. L’eau nourrie de nos souvenirs jaunis. L’eau abreuvée des couleurs d’automne, filant comme les ruisseaux de nos virées de jauneaux dans les campagnes de brouillard. Graphiste, cinéaste, musicien, Peter franchit manifestement ici un palier.


Video de Peter