AGASKODO TELIVEREK



AGASKODO TELIVEREK - The Gay Hussar (Adaadat)
Il est maintenant de notoriété publique que l’écurie Adaadat est « cramée » et indispensable à l’image de ce 45 tours Face A / B Le cross-overs de l’impossible. Dans la ligne de Crack : W.A.R. ;, Agaskodo pratique un electro foutraque où s’entrechoquent des influences radicales allant du Punk-rock au 8bit en passant par les riffs de Yes dans un chaos ludique et explosif de bonne humeur. . Le tout fringué avec la panoplie complète

MAX TURNER

Morose! La journée finissait comme elle avait commencé. Grisaille au balcon. Pas mieux au boulot. Et voilà que Charlotte Gainsbourg, annoncée au casting du prochain Terminator il y a quelques jours, remballe son costume et se retire du projet. Quelle journée blafarde.. C’était sans compter sur Max, réjouissant ma fille âgée d’un an et demi dansant devant la chaîne avec ses maracas. Véridique ! Max Turner sautille dans ses santiags de Jesus, invente ses slams vocaux pendant ses promenades en combinaison lunaire dans les rues de Barcelone, dessine son univers dans le bus du Puppetmastaz Tour.. Sa musique est riche et curieuse, ludique et inventive, trouvant son sillon entre Black Elvis et reggeaton ésotérique, tempo folklorique local et electro-beats dansée avec ses amis Felix Cubin et Christian Vogel. Une déclinaison à la fois technique et paillarde du hip-hop qu’il propose sous la forme de 3 maxis (le second vient de sortir pour l’été) déclinant ses tracks en version chantée et instrumentale. Un tourbillon mystique et poétique idéal pour une ballade bucolique au son des cheesy flutes et des maracas ..rose !

«  Early Reflections EP » & « Reflextions on liquid »( Metabooty / A-musik)

DEPTH AFFECT

Entre les labels Anticon et Autres Directions in Music, les échanges ont vite été fructueux, hybrides et de bonne augure. A l’image des albums des nantais de Depth Affect. Folk, hip-hop, post-rock ou electronica, la musique décline aucune appartenance à une clan mais s’octroie des paternités multiples. Une ribambelle de parents, frangins, cousins.. Des invités de « marque » (Alias et Cyne, invités de leur premier album "Arche-Lymb" sont ici remplacés par Subtitle et Awol One), des beats cut & dance , des drones rapides et des bleeps ciselant la structure electro hip-hop, l’exercice du copier-coller est maîtrisé à merveille à la fois complexe et efficace, intriguant et bucolique. Une musique cyclique , curieuse, épineuse et buissonnière.;

« Hero Crisis » ( Autres Directions In Music

THIS MELODRAMATIC SAUNA

Du jeune dandy fasciné parSimon & Garfunkelau gentleman David Sylvian brillant dans les méandres de Rain Tree Crow, des bidouilles électroniques aux harmonies pop guitarisées,Jonathan Seilman propose une démarche musicale en crabe entre classicisme et atypisme. Et ce premier album en est sans doute le meilleur exemple. On retrouve au long de ces douzemorceaux tout un universsensible et dépouillé. Envolées au piano et mélancolie à fleur de peau, les ambiances se frottent dans un subtil télescopage entre les arrangements de cordes et l'ambre des cuivres, les emprunts à la pop cérébral de Spoonfed Hybrid (du sous label Guernica de 4AD) et son intérêt pour les atmosphères sombres travaillées par Vincent Gallo. Poésies atmosphériques et rêves éveillés, on dérive vers un monde auditif apaisant où l’on imagine bien le fantôme de Jeff Buckley bavardant avec Davide Balula et Encre, et Philippe Poirier travaillant avec Robert Wyatt sur des reprises de Lisa Germano. Cet album apparaît alors comme la nouvelle bande son de nos jardins secrets ; sa chaleur « classique » , ses arrangements de cordes, et ce chant susurré nous invitant à faire une pause sur les mousses vertes des bords de rivière. Là où les fleurs éclosent à l’ombre…

THIS MELODRAMATIC SAUNA « Et les fleurs éclosent à l’ombre » (Efferverscence)

DUNCAN O CEALLAIGH

Duncan ó Ceallaigh s’était fait remarqu »é l’année passée sur le label U-Cover avec « 'distant voices, still lives' . Il revient avec un CD 3 pouces . Face A : Elements d’ambient, microsound, drone de guitare et mélodies simples et impulsions de longueur inégale, la musique s’invite alors comme une compagne fragile, acre et envoûtante, crépitante et fragmentée. Face B : Délicate musique du vent, virevoltant entre emprunts classiques et jeux de matières fuzziènnes, maturités folk-pop et expériences micro-electronique


DUNCAN O CEALLAIGH « Ecclesia semper reformanda » (Parvoart)

QUINTRON & MISS PUSSYCAT

Le boss de Tigerbeat6 est tout chien-fou devant Quintron et Miss Pussycat. Avec eux, on ne tente pas un cross-over de l’impossible, on est simplement inventif, déluré, et irrésistiblement dans la veine d’un garage band pur sang. Dans un joyeux bric-à-brac de sueur et de skaï usé, de veste cintrée et de cocktails affreux-disiaques, la fougue freak et le panache rock s’entrechoquent dans les influences radicales punk et l’efficacité scénique. Quintron et la Miss n’inventent pas un nouveau style, ni un adage musicale bancale, mais font tout simplement une musique qui a des couilles et des déhanchés, de l’histoire et de l’énergie à revendre. Derrière son orge customisé en vielle bagnole américaine, accompagné de sa Drum Buddy (boîte à rythme initiée au tcha-tcha-tcha), Quintron joue à merveille son rôle d’organiste félin rodant dans les tanières de John Spencer, des Cramps, de Bowie et de Jimmy Tenor. Le tout entre paroisses de la Nouvelle Orléan et nightclubs. Devant, maracas au poing, Miss Pussycat chante, braille, bastonne avec ses nasty marionnettes. Un garage band foutraque et jouissif idéal contre la sclérose des cerveaux bloqués sur la mode du revival. Un disque qui fera passer toutes les starlettes électro-guitare actuelles pour de vieilles rombières du brushing-culture middle class.

QUINTRON & MISS PUSSYCAT « Swamp Tech » (Rhimestone Records)

BLACK LIPS

Les Black Lips ont mauvaise réputation. Pensez donc, ces jeunes gars
d’Atlanta disent transcender les genres tout en s’inspirant de Los Saicos,
un groupe punk sixties péruvien, et leur discographie, albums et singles,
explosée sur différents labels, Bomp, In The Red ou Vice, est une belle
bousculade réunissant ados et bourlingeurs, enfants de mariachis, surfeurs
et collectionneurs de 45t garage. Le pompon c’est le disque live enregistré
dans un bar à putes à Tijuana, la reprise d’une chanson de Jacques Dutronc
ou celle de What to do des Stones pour une série spéciale de 45t chez
Norton. Le dernier disque en date, dont le titre Good bad not evil
s’inspirerait directement d’une chanson des Shangri Las, s’autodéfinit d’une
pirouette, du flower punk qui sent fort le bungalow pas, aéré avec quelques
chansons sonnant comme des standards Nuggets, entre 13th Floor Elevator et
Link Wray. Lors de la nuit de tempête qui ravagea la Nouvelle Orléans, ils
enregistrèrent un O Katrina, un hit fortement typé garage sixties où souffle
l’esprit d’un Kim Fowley. Sauvage et intelligent.

BLACK LIPS Good bad not evil (Vice/PIAS) - Patrick Peiffer

DOCTOR FLAKE

La dynamique d’une bande son, une dimension de feuilleton radiophonique et
le vertige des samples, d’un plancher qui grince à un bout de film. Quasi
une affaire de thérapie pour le lyonnais Docteur Flake, très libre dans les
constructions sonores et narratives de son second album, Paradis
Dirtyficiels, dont la pochette est illustrée par un autre lyonnais, le
dessinateur de BD Yannick Corboz remarqué pour ses nouvelles policières et
sa bdciné sur Woody Allen. Comparé le plus souvent au référent Dj Shadow,
Docteur Flake nourrit les boucles de son abstrakt trip hop, de voix et de
renvois, d’ambiances dark ou progressives, d’échos et de samples et donne du
sens à son down tempo. Live devant le Peuple de l’Herbe à Annecy ou de Kid
Koala à Montpellier, en dj set lors de la Nuit des Musées à Périgueux ou en
première partie à Strasbourg de Dj Krush qui a intégré deux de titres de
Docteur Flake dans ses playlists…

DOCTOR FLAKE Paradis Dirtyficiels (New Deal/Differ-ant)

ROLAX - Various Artist



Le label parisien ROLAX opte pour la griffe foutraque d’une jam perpétuelle imaginée dans le but de cette double compilation électronique anti-dépression. Exempt de tout bruit nasillard ! Se nourrissant de la lumière clubbard et des lendemains pop, se défragmentant dans une déclinaison à la fois technique et paillarde, c’est la promotion d’une musique ludique pour freaks et clubbers. Place aux beats bondissant sur les ravages de l’alcool et d’une booty hyper dansante ! Place à la jouissance rapide dans les canapés usés de Rephlex ! Place aux papiers glamours des mini-bombes electro-pop ! Et faite de la place pour leurs incontournables amis du fantastique burlesque from « Miami et d’ailleurs » représentés par Otto Von Schirach, Dino Felipe, OOO, Team Doyobi ou Mochipet. Le touche à tout Komori, avide de manipulations analogiques et de collaboration en tout genre, se fait e compagnie de ces potes de label chef orchestre de ce drôle de bestiaire, sans en oublier les spécialités locales comme Subjex ou Computer Truck remixé par mister Wanker ..

VARIOUS ARTIST « SNAX » (ROLAX)