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Livre de sammy stein
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aux éditions en marge

SKNDR

Derrière SKNDR se dissimule Skander prolifique musicien rencontré lors
du festival FEST à Tunis et retrouvé à Lyon sur Bee record. Premier
album ! Nous voilà projeté dans un parterre de lucioles où s'égrainent
influences électronica, brain music, et folklorique IDM. Nerveux et
fantomatique, aride et naturel, il ne connaît pas les routes droites et
directes ; préférant les chemins de foret la nuit. Quitte à perdre des
auditeurs en chemin.. Breakbeat fiévreux flirtant parfois la
surcharge, beats déstructurés envahis d'envie de grosse artillerie
Snares, thèmes électroniques s'évaporant dans les dissonances de
Richard Devine , il joue à l'équilibriste entre le grand bleu surfant
sur une électronica élastique et les beat fusent, traversant la pièce à
la vitesse de la lumière avant de s'écraser sur la piste tech'. Un
terrain de jeux construit sur des références bien consommées

SKNDR « Rituals » (Bee records)

NOISE ROOM 

"Aller à un concert de musique 'de bande' caractérisée par un manque de
performance peut être une expérience précieuse en elle-même. Une
situation où l'on est présenté avec un son haute fidélité. Installation
dans laquelle on peut enfin écouter les détails subtils de la musique.
C'est cette situation qui définit la nécessité pour de la Noise Room.
Dans le même temps, il s'appuie sur de l'histoire de la musique
acousmatique, tout en se référant à la transgression des frontières et
l'utopie d'inspiration de l'avant-garde ». Roland Spekle. Le projet a
été initié et conçu par Jan St. Werner, ancien directeur artistique de
STEIM et membre du Mouse on Mars. La compilation est un document sonore
de l'installation Noise Room, un son surround autonome construit pour
une expérience sonore maximale. Ayant répondu à l'appel Lee Ranaldo,
Kevin Blechdom, Mouse on Mars, Vert, Jason Forrest, Daniel Schorno,
Sun OK Papi KO, Keith Fullerton Whitman alias Hrvatski et d'autres..

VARIOUS ARTIST «  NOISE ROOM » (sonig)

XELA

A croire que Xela aime les balades nocturnes dans les forêts hantées et
grouillantes d'insectes carnivores. Des sous-bois à l'usine
désaffectée. Des copeaux de bois et de limailles, aux entrailles d'un
homme à l'agonie.. festin du horde de loup (pochette ) . Ambient,
anxieux, urbain. Trou noir où on y brûle le reste de nos plumes,
catacombes peuplées d'ombres et de fantômes maudits, l'album sonne
sombre et spectaculaire. Lendemain aux couleurs grisâtres, il tombe
comme une pluie continue. Un crachin d'une période des plus sombres et
animales. Ambiances glaçantes, nappes maladives, crachotements
parasites, on voit apparaître les résonances d'une litanie. Xela jette
le trouble dès les deux premiers morceaux. « Ut Nos Viviaret » et « In
Deo Salutari Meo »  sont fait de tension et de sonorité des scieries.
Un équilibre en zigzag entre les ambiances de Twin Peaks et l'église
d'un village suisse. La photo prise, c'est une giboulée qui prend la
suite. Une montée d'adrénaline. On ressent de la magie noire entre les
notes. Les percussions nous tombent dessus, comme une pluie gonflée de
branchages. Une folie passagère. Une avalanche d'arrangements, de
montées instrumentales se terminant par un épais nuage de cris et de
crépitement.


XELA « IN BOCCA AL LUPO » (TYPE)

PATERAS , BAXTER, BROWN

PATERAS , BAXTER, BROWN

Versatile et fiévreux, le trioaustraliensigne un album de musique
instantané, sans calcul ni précaution, enregistré live. Guitares et
piano préparés. Batterie. Un big band du ricochet entrele travail de
textures et la dynamique rythmique.Le temps des quatre compositions
s'entrechoquent ce goût pour la combustion spontanée, les étincelles
des symbales, les élégances du piano, la tension à six cordes.Précis,
clair et tenace, ce trio explore l'improvisation comme la base de
conception de nouveau objet sonore. Un jeu esthétique et fugace soutenu
par des musiciens de talent.Une virtuosité frottée avec un archet, un
smash percussif s'essoufflant dans une pelote decordes lumineuses.

« Live at l'Usine » (cave 12 Disques / metamkine)

http://www.metamkine.com/
http://www.anthonypateras.com/

FUJIYA & MIYAGI

Bien que Fujiya soit une marque de platine japonaise et Miyagi, un
personnage de Karate Kid, le film de John G. Avildsen, le trio est bien
britannique, jouant avec les matières plastiques et les images de
l'époque, les années 80, la coupe de cheveux de Ralph Di Maccio et la
pop à péage de Kraftwerk, les chansons disco baggy et les disques de
Brian Eno. Lightbulbs, l'album, marie ainsi l'ironie et le style avec
un jeu de mélodies blanches et légères, sur des découpes instrumentales
mixant la basse et le moog, les handclaps et la phonétique, les
breakbeats et les synthés, moulant les quelques hits d'un dancefloor
improvisé entre le livingroom et la cuisine, tout en réinventant de
réjouissants scénarios pop entre Neu!, Hot Chip et !!! (tchik tchik
tchik).

FUJIYA & MIYAGI Lightbulbs (Grönland/PIAS) - Patrick Peiffer

LE LOUP

Sam Minkoff, joueur de banjo en proie à quelque angoisse artistique,
est à l'origine du projet. On pense à des démos de Polyphonic Spree
enregistrées à Bali ou au scénario d'un film de Night Shyamalan qui se
serait perdu dans l'espace temps, sur le chemin de la bibliothèque
municipale, entre revival médiéval et Banjo d'Excalibur. Plus encore,
The throne of the third heaven of the nations' millenium general
assembly, s'inspirerait directement de L'Enfer de Dante et de quelques
travaux obsessionnels de l'obscur auteur James Hampton. Sam Minkoff,
rejoint par des musiciens volontaires de Washington DC, travaille ses
cantiques à la manière de duelin' banjos, orchestrés entre chorale
céleste et foudre informatique, entre handclaps et chants d'oiseaux. On
pense à une version Animal Collective et post-folk de David Bowie ou à
une comédie musicale commandée par les jeunesses chrétiennes pour
enchanter les premières parties d'Arcade Fire. Une réelle surprise.
LE LOUP "The throne..."(Hardly Art) - Article Patrick Peiffer

PETER, BJORN AND JOHN

Les trois suédois entretiennent une sorte de point de vue culturel sur
leurs trajectoires artistiques, leurs cinéphilies et leurs propres
films de famille. Un point de vue qui va caractériser ce quatrième
album du trio, un album instrumental construit d'atmosphères,
d'harmonies métissées et de trois monologues, ceux en l'occurence d'un
musicien de Norsjo, d'un retraité de Vika et d'une coiffeuse de Pitea,
renvoyant respectivement aux trois villes natales de Peter, Bjorn et
John.
L'affaire est séquencée comme une musique de film pour projection
diapo, composée d'arpèges acoustiques et de reflux de vagues, de steel
drums africains et de rythmes numériques, d'écho de salle des fêtes et
d'un vol de mouettes, entre frisson de mandoline, guitare rock et saxo
free jazz, ambient, pop music et folklore. Un disque dans le disque,
comme il peut y avoir un film dans le film. Un mélange d'archives et de
fiction, de témoignages et de songwriting, sonnant un peu comme le
contre-pied du single Young Folks, le cartoon poppy qui fit le succès
du groupe il y a deux ans. La Bergman touch ?
PETER, BJORN AND JOHN Seaside Rock (Wichita)

Bye Monsieur



Sébastien Fauvarque, R.I.P. !!!

Co-fondateur d’Angström records, label toulousain dédié aux musiques électroniques innovantes, membre du collectif Electrons libres, G.D.Z. était un colporteur vivace d'une culture sans parachute. Animateur de l'émission Bruit du Son sur Radio Campus Toulouse, féru de cinéma décalé, d’ironie fétichiste et de set d'improvisions magistrale, il fédérait les curieux autour son goût pour les influences de l’extrême et son humour sans faille. Etre avec Sébastien c'était comme plonger dans l'œil du cyclone. Une rafale de vie, que l'on prenait "en pleine face", le sourire aux lèvres. Bye Monsieur

MAZK.. j'ai réécouté

Onze minutes. Il faut onze minutes à Masami Akita (Merzbow) et Zbigniew
Karkowski pour en arriver au point de saccage. Saccage du petit confort
dominicale, des petites assurances d'une musique électronique à manuel
mais sans âme. On débarque en pleine brume épaisse et opaque, un
brouillard qui pourrait bien nous foutre la pétoche lorsque l'on
connaît les deux protagonistes vivant au Japon. Les essuie-glace
fatigués cuinnent comme pour annoncer le déluge. La bourrasque ! Il
pleut une pluie sale, lourde et poisseuse, noire de parasites et de
sonorités traitées à l'éther. Les murs se fissurent sous la pression
des remous asthmatiques, le sol s'envase dans un vrombissement sonore
raide comme un I. Puis un espace vierge , où l'on découvre la solitude
nocturne, les embruns de la mer du Nord, les démangeaisons rongeant
comme autant d'érosions. Derrière l'inexorable écoulement du sable, du
temps et des crépitements sonores, c'est l'usure corporelle et morale,
les phases euphoriques accompagnées de consternations violentes.. « In
real Time » vous malaxe, vous entame, vous purifie. Un décrassage
sonore comme une rafale de vent en pleine tempête de sable. La chanson
traditionnelle de la dernière minute, vous annonce que vous êtes
repartis pour un tour.. Physique !

MAZK « In real Time » (Ytterbium)