Maeko


MAEKO
La musique de MAEKO s’écoute après l’orage. Les derniers filets d’eau s’effilochent vers le caniveau, la terre se meule pour s’inventer une nouvelle silhouette. Construit sur un trou noir avant de s’affirmer dans le calme retrouvé d’un jour sans soleil, « Géode » raconte une ballade solitaire entre terrain vague et scénographie de sous-sol, espace de vide et bocages mystérieux. C’est au milieu de nulle part. Univers de retranchement, où la musique semble avoir été absente pendant des années. De cette terre grasse et de cette brume épaisse, surgissent alors des moments vulnérables, des instantanés où s’effacent frontières, matières et identités. Une route étroite grimpant sur des collines de lucioles. Une chapelle incongrue posée là dans la lueur fatiguée de l’éclairage public. Un glacier scintillant dans la poudreuse grise. « Tout n’est qu’illusions mais rien n’est inventé », semble lancer dans un jet d’encre noir le duo sur les images d’Elroy, graphiste et troisième véritable membre du groupe. Construite de vieilles photos jaunies,forgée d’arpèges rougis au fer et de rythmes mises en abyme,la musique de Maeko surgit entre secrets et sortilèges, entre Seefeel et Pita, Earth et Pansonic. Granges noires et chorégraphie des grands arbres, les sensations se démultiplient dans les harmonies, vibrent à l'uni-son dans la clarté du crépuscule. Intense
« Géode » (TSUKU BOSHI / Chica-chic)