Album decembre

ENCRE
« Plexus » concluait son premier album pour le label parisien Clapping music. « Plexus II » est donc le second volet pour le label norvégien Miasmah. Sortie confidentielle, ce mini-album est composée de cette unique pièce instrumentale. Comme pour en conserver sa force.. Laissant les instruments à vent respirer à poumon timide, offrant aux instruments à cordes une place de choix, Encre insuffle à cette composition aux résonances classiques une structure électronique. Travaillant sur la répétition enivrante, sur la mélancolie griffée de cliquetis automnal, « Plexus II » s’envole avec dans sa longue traîne nuageuse des intonations de Pierre Bastien, Gorecki, Wechsel Garland, Tim Hecker, Steve Reich et Adrian Klumpes .
« Plexus II » (MIASMAH/chica-chic)

DDAMAGE
Touche à tout avide de manipulations analogiques et de collaboration en tout genre, Ddamage démolit ses breakbeats et délocalise ses harmonies grésillantes dans le vacarme électronique pour danseurs épileptiques. Brouillages 16 bits triturés dans la cabane Dj des clubs parisiens, ils paradent sur tous les dancefloors en compagnie de TTC, Tes, Crunc Tesla, Dose One, Mike Ladd ou encore les nordiques de Stacs of Stamina. Entre crunk vérolé et glitched-out tech, le duo raye au cutter les gimmicks de Modeselektor, gribouille aux marqueurs indélébiles les pochettes d’Institube, avant de débarquer dans leurs costumes de Max Man in Black de l’autre côté de l’Atlantique .. « Shimmy Shimmy Blade » se nourrit d’acid house et de fougue punk, de comics et de recettes au jus d’extraterrestres. Une boulimie qui donne le vertige, un drug hip-hop flashé d’orages clubbing étouffe chrétien d’une tablée aiguisée aux orgies gargantuesques. Car devant une telle débauche d’énergie, mieux vaut avoir l’estomac solide..
« Shimmy Shimmy Blade » (Tsunami Adddiction / Discograph)

MAX TURNER
« Raconte moi le hip-hop » demanda le Petit Prince à Kool Keith.. Max Turner sautille dans ses santiags de Jesus, invente ses slams vocaux pendant ses promenades en combinaison lunaire, dessine son univers dans le bus du Puppetmastaz Tour.. Le hip-hop de Max Turner est riche et curieux, ludique et inventif, trouvant son sillon entre Black Elvis et les sonorités triturées avec Dwane Sodahberk, l’electro-beats dansée avec ses amis Felix Cubin et Christian Vogel et le blues mental de Schneider Tm. Confectionné à Stockholm, peaufiné à Barcelone, « The Purple Pro » est un album de glouton.. Digérant ses épanchements funk, gérant son feeling bric-à-brac, Max se transforme en compteur musical. Dans son univers féerique, on rencontre d’étranges bestioles aux paternités multiples : Matmos, Ultramagnetic Mcs , Jimi Tenor, Prince, Jamie Liddel, Original Hamster .. Idéal pour une ballade bucolique à regarder les grandes mouettes blanches.. Sans aucun doute !
« The Purple Pro » (Metabooty / Chica-chic)

Maeko


MAEKO
La musique de MAEKO s’écoute après l’orage. Les derniers filets d’eau s’effilochent vers le caniveau, la terre se meule pour s’inventer une nouvelle silhouette. Construit sur un trou noir avant de s’affirmer dans le calme retrouvé d’un jour sans soleil, « Géode » raconte une ballade solitaire entre terrain vague et scénographie de sous-sol, espace de vide et bocages mystérieux. C’est au milieu de nulle part. Univers de retranchement, où la musique semble avoir été absente pendant des années. De cette terre grasse et de cette brume épaisse, surgissent alors des moments vulnérables, des instantanés où s’effacent frontières, matières et identités. Une route étroite grimpant sur des collines de lucioles. Une chapelle incongrue posée là dans la lueur fatiguée de l’éclairage public. Un glacier scintillant dans la poudreuse grise. « Tout n’est qu’illusions mais rien n’est inventé », semble lancer dans un jet d’encre noir le duo sur les images d’Elroy, graphiste et troisième véritable membre du groupe. Construite de vieilles photos jaunies,forgée d’arpèges rougis au fer et de rythmes mises en abyme,la musique de Maeko surgit entre secrets et sortilèges, entre Seefeel et Pita, Earth et Pansonic. Granges noires et chorégraphie des grands arbres, les sensations se démultiplient dans les harmonies, vibrent à l'uni-son dans la clarté du crépuscule. Intense
« Géode » (TSUKU BOSHI / Chica-chic)

EGO TWISTER

EGO TWISTER

Sorti tout droit d’un jeux de plate-forme de carton pâte tremblant sous les grooves acérés gavés de 8bit, la compile « Party Ruiners vol. 1 " d’Ego Twister commence pourtant par traîner ses guêtres dans le milieu heavy Metal. Perfecto sur les os, guitare en garde-fou,tignasse légendaire et moustache au poil, Yan et ses friends jouent aux Frankenstein de l’ombre , s’aventurent dans un monde peuplé de créatures pixélisées et de pin-ups aux morphings electro particulièrement entêtantes et déjantées.. Mêlant habillement des influences aussi diverses que l’Electronica, le Hip-hop, le R&B, la Booty bass , le breakcore ou les B.O de jeux vidéos, Ego Twister joue le fou du roi ou le petit canard noir.


Pourquoi Ego Twister ?

Au départ, c’est un pur « ego trip ». Je suis un musicien (et occasionnellement selector) très peu productif, sous les pseudo d’Edmünd Prinz/Edmond Leprince. Début 2004, je me retrouve avec 6 petits morceaux entre pop et electronica. Ce ne sont pas des chefs d’œuvre, mais pour une fois ils me plaisent et comme je suis conscient qu’aucun label ne mettra du fric dedans, je les presse en vinyl. A cette époque j’ai un boulot qui paye pas trop mal, alors j’engouffre un fric monstre là-dedans. En même temps, je rencontre des musiciens electro d’Angers (et aussi des musiciens sur le net), des ex-membres du collectif 17ans (je te raconte ça un peu plus bas). Nous avons quelques influences en commun, mais surtout je m’en rends compte qu’une partie de leur travail (ils sont pour la plupart investis dans plusieurs projets, parfois très différents) correspond à l’univers électronique qui m’attire : des sons difficilement classables, iconoclastes, parfois bien bruyants ou étranges, mais en général ludique et festif. L’envie de sortir leur musique devient pressante ! D’autant plus qu’aucun d’eux n’a de label.

En fait, plus que la pertinence d’une direction artistique précise et vraiment dans l’air du temps, ce sont ces rencontres qui ont motivé Ego Twister a essayer d’être autre chose qu’un trip perso. Je ne suis pas toujours sûr que ma démarche soit très claire, mais en même temps, je n’ai pas besoin qu’elle le soit !

Que voulez-vous présenter et défendre ?

Très difficile de répondre. Simplement ce que nous faisons : tous les artistes d’Ego Twister ont des personnalités assez fortes et des univers très personnels. Aucun d’eux ne se reconnaît dans une « scène » bien définie du monde de l’electro actuelle. Personnellement rien ne me fait plus chier que les puristes. Les influences de chacun dépassent de loin le cadre de la musique électronique. Tous les musiciens du label ont plutôt développé leur sens musical et leur démarche en écoutant des disques chez eux, plutôt qu’en soirée ou en boite.

Et tous n’apprécient pas forcément ce que font les autres ! Je suis en fait le lien entre leurs univers, qui me touchent tous et leur rapprochement ne me semble pas incohérent.

Il me semble aussi que, bien que je sorte aujourd’hui des disques de musique électronique, nous ne défendons pas une « culture électronique ». Le choix des instruments n’est pas idéologique, mais plutôt pratique. Disons que la fin justifie les moyens. S’il y a une démarche, elle est plutôt dans le D.I.Y et le côté associatif. Nous savons que nous ne pourrons pas vivre de notre musique. Soit nous faisons avec les moyens du bord, soit on laisse tomber et on s’emmerde.

Un autre truc : beaucoup de gens (surtout dans mes connaissances évoluant dans un milieu electro-house, qui mixent en boite et tout) trouvent que mes disques sont zarbs ou extrêmes. De mon côté, j’ai vraiment l’impression de faire un truc pop. Je suis toujours un peu blessé quand les gens trouvent mes disques peu accessibles, parce que sans faire de concession sur la musique, j’ai quand même l’impression de proposer des musiques dans lesquelles les gens peuvent se plonger sans forcément avoir une culture électronique ultra-poussée. Je me trompe peut-être.

L’objet disque

Lorsque j’achète un disque, finalement je ne m’attarde pas trop sur l’objet en lui-même. Pourtant dès que j’ai voulu sortir mon 1er ep, j’ai eu envie de faire quelque chose d’un peu spécial (disque orange accompagné d’un badge). Ca me semblait évident. C’est pas du tout une stratégie commerciale, mais je me suis dit que j’aurais de toute façon un public restreint par le choix de la musique (et aussi parce que je manque cruellement d’expérience pour tout ce qui concerne la promotion), du coup autant faire quelque chose que je trouve à la fois beau, qui prolonge visuellement la musique, l’enrichisse, et qui peut par la même occasion attirer un peu l’attention. C’est aussi une réaction au mp3, bien que je suis pas contre le téléchargement : un retour à la matérialisation de la musique (ce qui finalement me pose aussi un problème personnel : je me retrouve dans l’idéologie non-marchande autour de laquelle se sont développé une foule de net labels passionnants… mais qu’est-ce que c’est chiant, un mp3).

J’ai sorti trois CDr après le 1er ep, parce que je voulais pouvoir continuer à sortir de la musique sans avoir à attendre perpète d’avoir assez d’argent. De plus, le format CDr, en édition limitée (entre 75 et 100 exemplaires) se prêtait très bien au packaging bricolé à la maison (le miniCD d’Amnésie était emballé à la main dans du carton et du gros scotch marrons : pour l’ouvrir il faut tout déchirer et c’est ce geste qui personnalise le disque – certains arrachent tout, d’autres ont préféré le garder tel quel et télécharger les mp3 / le miniCd d’Yvan&Lendl était accompagné d’un photomaton différent pour chaque copie / le CD de Kuma vs Yoo-Klid était entre deux photocopies couleurs sur plastique transparent, un truc assez joli pour pas très cher). Mais je n’ai plus trop envie de faire de CDr : ce qui me gêne c’est l’aspect très limité du tirage (il est possible que ces CDr se retrouvent bientôt intégralement en mp3 sur le site du label).

Pour le disque de Puyo Puyo : je lui avait proposer de mettre de la « moumoute » sur la rondelle centrale, mais il n’y avait pas vraiment de lien avec la musique. Ca a donné quand même l’idée du titre à Puyo, « the love & furry ep ». il a ensuite donné le titre à ses amis Petra Mrzyk et Jean-François Moriceau en leur demandant de faire une petite illustration pour le disque. Ceux-ci ne savait pas qu’on avait eu l’idée de la fourrure, mais ils ont dessiné une petite bestiole (une « micropets », d’après le titre d’un des morceaux) dont la longue queue passe au travers du trou central d’un disque : du coup, tout collait.

Pour la compile, le « Ego Twister Party Ruiners vol.1 », je n’ai finalement pas fait d’objet spécial. J’ai juste fait imprimé des rouleaux de scotch au nom de la série, pour les réutiliser sur les prochains volumes (dans l’idéal, j’aimerais pouvoir continuer cette série en sortie des tas d’artistes que je rencontre sur le net et faire une espèce d’anthologie des musiques à la fois déviante et dansante… justement celles qui gâcherait une fête de puriste house ou electro, mais qui me ferait danser moi J)). Cette compilation était pour moi plus un disque de DJ que les autres vinyl. Bien qu’il semble que ça n’intéresse pas beaucoup de DJ (le « party ruiners » semble trop bourrin pour les fans d’electro dansante, et pas assez pour la scène free).

Le choix du vinyl : C’était avant tout un choix personnel. Je n’ai pratiquement que de ça à la maison (tous styles confondus). Depuis que, gamin, le CD s’est mis à remplacer les vinyls, j’ai toujours eu l’impression de me faire baiser en en achetant un (pour tous les arguments classique : tout petite pochette, et une utilisation un peu automatique). Je suis moins radical là-dessus maintenant, mais je n’ai vraiment pas envie de faire du Cd, même pour un album. C’est vrai aussi que le vinyl reste le support de prédilection pour les formats courts, que j’affectionne particulièrement..


Le choix des artistes :

J’ai choisi de ne travailler qu’avec des amis. D’abord parce que je trouve qu’ils ont du talent, et que leur musique rejoint mon propre univers (je ne sors rien pour leur faire plaisir, il faut que l’envie soit partagée). De plus, Ego Twister n’est pas une affaire rentable, du coup il n’y a pas d’histoire de pognon ni de contrat entre moi et les artistes. Tous savent que j’y mets de ma poche. En échange de leur musique, je leur donne des disques. Puyo Puyo m’a aidé financièrement pour son ep, je lui ai donc donné plus de disque en retour qu’il peut vendre à ses concerts ou échanger avec d’autres artistes (pratique pour son émission de radio The Brain). Bref, c’est assez classique, je crois, comme façon de fonctionner.

Je suis un peu borné là-dessus : je ne demanderai pas à quelqu’un d’un peu connu (et dont j’aime la musique) de faire un disque sur Ego si ce n’est pas un ami. J’ai peut-être un peu tort mais je vais essayer de m’y tenir.


Les Poulains du label :

Edmünd Prinz : moi-même donc. Bon, un truc à ne pas répéter : je ne fais plus de musique. Grosse remise en question de ce j’ai envie de dire avec ma musique et de mes capacité techniques, blah blah blah. De toute façon, ça ne remet pas en question pour l’instant le label. Il se peut que j’y revienne un peu plus tard. Le 1er ep regroupe six vignettes entre pop et electronica, tour à tour nostalgiques ou enjouées, assez lo-fi.

Puyo Puyo (Nantes) : ma rencontre avec Puyo remonte à avant la création du label, lorsque je faisait une émission de radio avec un ami, consacrée aux musiques décalées, étranges et drôles, sans limite de genre (le RAREDMI http://raredmi.free.fr). Il nous avait contacté parce que lui-même animait the Brain avec sa compagne Eva, et que nous avions pas mal de points commun dans les musiques que nous diffusions et la façon de faire nos émissions respectives. J’ai d’ailleurs découvert beaucoup de chose en électronique déviante grâce à eux. Donc déplacement à Nantes, rencontre cool et il me présente sa musique. Après la création du label, j’ai automatiquement pensé à lui pour la deuxième sortie vinyle. Son style : karaoke 8bit lo-fi mutant. Sur le Party Ruiners, il a produit un morceau avec Rod Droïd, de Nantes également, sous le nom des Robots Musique.

Amnésie, [guÿôm] et ladyatone (Angers) : ils ont tous trois appartenus au collectif 17ans, regroupement d’activiste electro angevins qui a cessé ses activités quelque temps avant que je ne commence le label. Ils avaient sorti des compils en CDr (il fallait emmener un CD vierge dans une boutique où ils les récupéraient puis les ramenaient avec du son). J’avais passé beaucoup de temps à me regarder le nombril ou à ne m’intéresser qu’à mes disques, et je ne m’étais pas rendu compte qu’il y avait des musiciens que je trouvais excellents dans ma ville. Donc je les ai contacté, on est devenu potes, et ils ont tout de suite apprécié le projet de label. Les prochaines sorties devraient être un album ou mini-album de [guÿôm] (qui produit une sorte de rock’n’roll digital, à base de rythme plutôt lourd, de basses pesantes et d’un gros travail sur les bruits et la distorsion, tout en arrivant à y incorporer des éléments plus légers), puis un split ep d’Amnésie et Ladyatone (ils jouent souvent ensemble en live, le « redken clash » un truc festif, bruyant et distordu). La musique que je veux sortir d’Amnésie et Ladyatone ne correspond pas à leur projets principaux (ainsi Ladyatone est aussi et surtout Atone, producteur electronica sur le label Autres Direction, ou auprès du rapper Wadi dans le projet W.A. / Amnésie a plusieurs autres pseudo et groupe, et fait beaucoup de vidéo, des ciné-concerts en solo, programme des applications sur MaxMSP // enfin il joue en duo avec Atone dans le groupe ADS(r) et ont enregistré un album pour Arbouze sous ce nom / Je sais, c’est un peu compliqué). Le Redken clash, c’est vraiment leur projet le plus récréatif.

Yvan&Lendl (Suisse) : je l’ai rencontré sur le net d’abord grâce à Puyo Puyo qui le connaissait. Ayant apprécié sa musique, on a fait un miniCd puis j’ai eu plus tard l’occasion de le rencontrer. Son style… une sorte d’anti-techno, où il recycle à la fois les clichés Tek ou Gabber, avec des mélodies joyeuses et immédiates, tout en auto-dérision.

Kuma vs Yoo-Klid (Canada) : une autre rencontre internet (qui va peut-être se faire dans le monde réel puisqu’il pense passer en France bientôt). Il était proche du label japonais 19-t sur lequel il avait déjà sorti des trucs en CDr. Ayant vu un message de ma part sur leur forum, il est venu voir le site d’Ego et a pris contact et puis après on a chatté, chatté… Sa musique est un peu plus cérébrale, peut-être le truc le plus « electronica » du label, mais j’ai été séduit par ses beats cuttés et assez lourd, habillées de mélodies minimalistes et parfois assez naïves. Nous avons sorti un album CDr ensemble. Il n’est pas sur la première Party Ruiners, mais sa place est réservée sur la prochaine fournée.

Vernon Lenoir (Berlin) : Vernon est aussi une vieille connaissance Internet. A l’époque on traînait sur les mêmes forums de partages de logiciels piratés et nos goûts communs (l’absurde, le cinéma, l’easy listening, les BO et les trucs décalés en général) nous ont rapproché bien avant que j’ai l’idée de faire un label. Je vais peut-être pouvoir aller le voir à Berlin bientôt. Il produit des trucs teintés de hip hop groovy et bourrés de samples cuttés au millimètre (bien que cette veine soit plus celle d’Hip Notik), mais aussi des trucs plus influencés par l’easy listening, le métal et le satanisme grand guignol…En fait, j’aimerais lui sortir un maxi ou un album dans cet esprit. C’est aussi un grand mystificateur qui aime inventer des personnages et des histoires autour de ses morceaux. Comme je ne peux pas encore lui faire de disque et que de nombreux labels ont refusé ses morceaux (bien qu’intéressé), je vais prochainement faire avec lui la 1er sortie mp3 du label : ce n’est pas ce que je souhaite développer, mais on ne veut pas que ces morceaux passent à la trappe sans que personne n’ait pu les écouter.

Debmaster : allez, encore une rencontre soulseek ! Il commençait tout juste à faire du son quand on s’est mis à chatter, et finalement j’ai pu faire écouter ses morceaux aux gars d’Hip Notik, qui lui sortent son 1er album en décembre ou janvier (un truc dans une veine electro hip hop, avec pleins de featuring de rappers américains, australiens et français). Mais Deb a fait aussi beaucoup de son dansant débile, à l’image du morceau qui figure sur le Party Ruiners. Il a eu l’occasion de collaborer avec Yvan&Lendl pour l’émission de webradio de ce dernier, La Youtze, et j’aimerais pouvoir sortir un split bien déjanté de ces deux-là. A noter : Debmaster débarque de sa picardie natale et vient de s’installer à Angers J


La scène locale :

Il y a vraiment peu de place pour se qu’on fait à Angers. On est encore trop « petits » (et pas assez pro) pour la SMAC locale. Impossible de mixer de l’electronique un peu chelou dans les bars du coin (… je vais me remettre un peu au funk et à la disco, histoire de remplir les caisses !). La salle qui nous a soutenu ici, c’est l’Etincelle : c’est une salle associative très petite, plutôt spécialisée dans le punk et ses variantes mais qui est très ouverte aux autres styles et aux démarches associatives. Le problème c’est que l’image de lieu de réunion anarchiste joue un peu en sa défaveur. Mais c’est pour l’instant le seul lieu où nous pouvons jouer de temps en temps (et avec plaisir).

Il y a Angers une scène electro-house qui marche bien dans les bars, les boites et qui organise ses soirées (comme partout). Il y aussi une scène tek free machin-chose (comme partout). Et puis quelques gros groupes comme la Phaze ou Vendas Novas, qui sont signés à l’extérieur.

Sinon, il me semble que les deux seuls asso autour d’une alternative electronique sont Ego Twister et Hip Notik (des potes, ils me doivent tout, les petits cons. D’ailleurs ils me piquent tous mes artistes). Il y a bien sûr d’autres musiciens mais ils ne se font pas vraiment connaître ou ne semble pas se regrouper comme nous le faisons (en tout cas je suis pas au courant – à part Ab Stru qui vient de lancer son label, la Outch, pour s’autoproduire ; on s’est rencontré et on se refile des tuyaux). Résultat, le rapprochement avec d’autres asso ne se fait pas autour du style musical mais de la démarche. Aujourd’hui il y a une petite coalition entre les labels Ego truc, Hip Notik, Keben (métal/rock barré) et la distro La Belle Dame Sans Merci (electronica, folk, noise, punk, rock, experimental ect…). Nous organisons des après-midi distro dans mon appart chaque mois, pour faire découvrir nos prods, mais on a bien sûr du mal à rameuter les foules.

Bref, on est loin d’avoir fait notre trou ici.

Contact :

email : yan@egotwister.com
http://www.egotwister.com