VENETIAN SNARES

VENETIAN SNARES
« Meathole » (Planet mu / La Baleine)
Les pigeons virevoltant dans le breakeat gracieux emprunté de références classiques de son dernier album 'Rossz Csillag Alatt Szuletett'.. c’est fini ! Aaron revient avec sa machette et son tablier de boucher immaculé de sang . Les oiseaux ; matière première d’une terrine dont il a le secret. Chaire plus ou moins fraîche, poils pubères et traces de lacération, donne le ton et annonce le retour de la déferlante breakcore. Point de surprise donc « Aanguish » ou « Choprite », premiers morceaux sonnant comme des nouveaux épisodes du cauchemar « Doll Doll Doll ». Il faudra attendre « Contain » et son introduction ambiante expérimentale mixant la grandiloquence de Star Wars et les effets numériques de Richard Devine pour comprendre que « Meathole » est le digne frangin de « Winter in the Belly of a snake » sorti en 2003. Aaron concocte le parfait adage entre ambiances sombres et déferlantes drum’n’bass, électronica épaisse et structures démoniaques, sans pour autant retomber dans les méandres d’une surcharge sonore. Aaron retrouve ici le juste équilibre, à l’image des « Aamelotis » impeccable jazz band grésillant sur la lime de fer, ou « Aaperture » dérapant entre des démangeaisons hardcore, violons plaintifs, basses rampantes et cithare pernicieuse. Pas de surprise donc, mais un album en haut de la pile Venetian..