MGMT

Cindy Crawford, Rick Rubin et Mickey Mouse font partie des célébrités remerciées dans les notes de pochette. Une version de l’imaginaire née des émois et fantasmes des adolescents américains, une version au format et aux couleurs d’un poster pop, une psychotropic beach party qui doit tout autant au psychédélisme mid-60’s qu’aux installations interactives, en cours dans l’art contemporain, mariant la vidéo, la peinture et la gerbe. MGMT (prononcez management) a tourné l’an dernier aux Etats-Unis en première partie de Of Montreal. Ils se définissent avec perversité entre Hall & Oates et Royal Trux. On évoquera plus sûrement les Fiery Furnaces, entre les Klaxons et Arcade Fire, alors qu’aux quatre coins du monde moderne, on loue déjà les effets seconds de leur premier album produit par David Fridmann des Flaming Lips, un disque qui sent l’encens et la térébenthine, un disque où l’on chante dans la vibration du technicolor, entre pop chorale et électro glam, entre paganisme mystique et jeu de rôles néo hippies dans Second Life. Let’s make some music/make some money/Find some models for wives/I’ll move to Paris/Shoot some heroin and fuck with the stars… This is our decision to live fast and die young, chantent-ils dans le clip à lunettes 3D de Time to pretend.


MGMT Oracular spectacular (Columbia) - Patrcik Peiffer