XELA

A croire que Xela aime les balades nocturnes dans les forêts hantées et
grouillantes d'insectes carnivores. Des sous-bois à l'usine
désaffectée. Des copeaux de bois et de limailles, aux entrailles d'un
homme à l'agonie.. festin du horde de loup (pochette ) . Ambient,
anxieux, urbain. Trou noir où on y brûle le reste de nos plumes,
catacombes peuplées d'ombres et de fantômes maudits, l'album sonne
sombre et spectaculaire. Lendemain aux couleurs grisâtres, il tombe
comme une pluie continue. Un crachin d'une période des plus sombres et
animales. Ambiances glaçantes, nappes maladives, crachotements
parasites, on voit apparaître les résonances d'une litanie. Xela jette
le trouble dès les deux premiers morceaux. « Ut Nos Viviaret » et « In
Deo Salutari Meo »  sont fait de tension et de sonorité des scieries.
Un équilibre en zigzag entre les ambiances de Twin Peaks et l'église
d'un village suisse. La photo prise, c'est une giboulée qui prend la
suite. Une montée d'adrénaline. On ressent de la magie noire entre les
notes. Les percussions nous tombent dessus, comme une pluie gonflée de
branchages. Une folie passagère. Une avalanche d'arrangements, de
montées instrumentales se terminant par un épais nuage de cris et de
crépitement.


XELA « IN BOCCA AL LUPO » (TYPE)