AUS

"Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on l'attendait ce cher David
Sylvian !" C'est peu dire que la ressemblance est étonnante pour ce
morceau d'accueil en compagnie de Sylvain Chauveau . Le sixième album
de Yasuhiko Fukuzono commence apr cette particularité avant de fondre
vers la collaboration de Tujiko Noriko et d'Aoki Takamasa. Les
mosaïques électroniques sont taillées avec finesse et exactitude. Les
angles sont arrondis et la charpente est aux normes d'une électronique
se faisant plus lisse pour un résultat plus proche d'Agf que des
premières productions de Tujiko. Rythmiques lunaires et bleeps
flottants, les mélodies évidentes se plient à la volonté d'y laisser
rentrer les voix ; précieux refuge intimiste pour une électronica se
voulant chaleureuse. Artiste rêveur, il démultiplie choeurs et
changements de ton en prenant le temps de faire évoluer ses
compositions en pop songs langoureuses et vaporeuses. Une combinaison
vers laquelle beaucoup (trop) d'artistes se sont orientés. Les
implosions aléatoires s'effacent peu à peu au profit de rythmique et
sonorités simples et évidentes, comme sur "Fake Five" où la batterie
down tempo (ninja tune) se fait beaucoup plus présente . Car voilà la
surprise, après un début d'album 100% électronique , les morceaux
suivants se voir,t agrémentéd d'une rythmique solide, d'une basse
ronde, de voix soul, procurant une chaleur inédite sur les terres
parfois gelées de l'électronique initiale. On pense alors à Lamb


AUS "After all" (Flaü)