Venetian Snares

On achève bien les chevaux.. alors pourquoi pas les dancefloors. Avec
Venetian, bestiole folle nourrie à la drum'n'hélium, c'est 10 milles
férus du drill'n'break qui finiront déchiquetés au pilon. Un cinquième
de la scène internationale ! Enorme broyeur à discothèque, cutant dans
un foutraque de brekbeats toute discothèque normalement constituée,
voici le Venetian de retour ! Le locataire de Planet Mu (on ne compte
plus le nombre de disque), s'invite de nouveau pour un album commençant
furax hardcore avant de présenter ("Labia") une relecture du back
catalogue d'Aphex ("Pussy Skull" également). Mais ce n'est qu'une
relative pause avant une ribambelle d'altérations sonores. Que voulez
vous.. L'énergumène Aaron boucle un morceau comme d'autres vont boire
une bière, mixant riff de basse et convulsion. Exutoire de la crise
d'angoisse , entre cauchemars et courbatures, sueur froide et chasse au
Caribou, le break cru et furieux déborde vers la ritournelle hardcore
rougi de suçons. Du bruit et de la fureur, Aaron ne craint pas l'ours
et balance dans la gueule de ce dernier, console, boîte à rythme. Quel
intérêt de rentrer dans la cage, si la bête dort ! OK.. Quel intérêt de
proposer un trentième album sur cette même idée initiale ?


Venetian Snares "Filth" (Planet mu)