NATE YOUNG


Nate Young est là pour peindre le mur sonique aux couleurs noir de ses effets triturés dans les antres des machines. Mélange ambient et bruitisme électronique, il n'a de cesse de défricher de vierges territoires, de boucles insistantes, de râles, de grouillements forgés au goudron.. Nate Young seul ou entre amis (membres de Wolf Eyes) aime les aplats couleurs de bile, les sonorités distordues d’une âme perdue dans les tréfonds ces drones surpuissants à l'âme perdue..Une mélopée sourde et obsédante, découpée dans les jeux de synthétiseurs et les lignes de magnétophone.. La musique sonne comme si une longue nuit allait commencer pour ne plus jamais s'achever. Répétitif, noirâtre et sans pitié, on ne décèle pas le moindre signe de compromissions artistiques . Un ensemble peu enclin à la jovialité comme l'annonce la pochette au premier abord.. Et pourtant , la musique se fait de moins en moins hermétique pour laisser apparaître un espace en suspension. Au traumatisant "Human Animal" et sa musique sans retour, "Regression" tente une réponse assoupie mais toujours sombre. Aux structures sonores glauques et meurtrières du trio, ce projet solo capte le silence suivant la fin de la tempête, l'amplifie, le dub-hifi. Comme un travail minutieux confectionné à partir des épluchures du monstre confectionné.

Nate Young "Regression" (Ideal)