FUNKSTORUNG

FUNKSTORUNG
Il y a naturellement des groupes auxquels on s’attache plus que d’autres.. Funkstorung en est un.. Dix ans environ que nuis suivons ce duo constitué de Michael Fakesch et de Chris De Luca. Dix ans, trois albums, trois compilations de remix. Dont « Appendix » dernier épisode, en forme de conclusion de ces dix années de vie commune. Entre dématérialisation cut/off et loops hip-hop, essence pop et revival acid, FUNKSTÖRUNG a toujours su s’amuser tout en privilégiant l’expérimentation et le mélange des genres, sans jamais se répéter. Tandis que leur bleeps disparates les plaçait dans la lignée directe d'Autechre, Fakesch et De Luca ont dérivé vers des terrains plus pop ou hip-hop, collaborant aussi bien avec Jay Jay Johanson que Tes. On retrouve ici cette ouverture d’esprit, alliant l’efficacité dancefloor (Phon.O), les ambiances electronica (Lusine, Richard Devine), les crépitements hip-hop originelles (Bjork, Barry Adamson), les ou encore l’electro-pop de Lamb ou Beanfield.. Abstract à gratter, hip-hop détourné, ritournelle de ricochets, pendant toute leur carrière, Funkstörung a introduit ses exigences de remixage des genres. Une approche courageuse, que nous espérons retrouver dans leurs prochains projets solo.
« Appendix » ( !k7)








FUNKSTÖRUNG ( !K7)
Les Funkstörung ont souvent été placardés « Autechre du pauvre ». Bien plus intelligents et courageux que leurs détracteurs, Michael Fakesch et Chris De Luca ont fait explosé toutes les frontières et limites du genre. Aménagent leurs tuyauteries groove obstruées de limaille de fer, aiguisant la pop de leurs ruptures rythmiques à 90°, ils inventent la fusion tonique d’une électronica cut avec le slang du Bronx, des diadèmes d’orfèvre pour coupes de b-boys. Autant vous dire que Tes ne sait pas fait prier et paraît ravi de la collaboration le temps d’un « Fat Camp Feva » imparable. Mais c’est avec « Disconnected » et ses admirables jeux de transparences, que Funkstörung étonne. Derrière une musicalité de verre et cette sensibilité soul apportée par Enik, se profilent les bases d’une mélomanie nouvelle, nourrie d’harmonies programmées et de mélodies pop. Superbe !



FUNKSTORUNG
Mickael Fakesch et Chris de Luca célèbrent leur 10ème anniversaire en stickant des smileys sur leurs machines et sur leurs ordinateurs revenus au centre de leur production le temps des festivités acides. Acid à gratter, hit-parade 90’ poilu du torse, cut/off guérilla sentant la sueur des nuits sans lune, ils hystérisent l’olympiade d’un revival où l’on attend plus que le retour des terroristes d’Altern 8. Dans un jeu de destructurations incendiaires, d’électronica empoisonnée, de suées poisseuses, les deux compères reprennent d’anciennes compositions laissées dans les cartons ou rajeunissent leurs premiers morceaux parrus sur le label Acid Planet, sous label de Bunker Records lancé en 94 pour les tracks expérimentales de la scène industriel de la Hague... Puisant dans leurs expériences de fins limiers electronica, ils enchaînent mélodies disjonctées, electronica transgénique et bassline scratchée dans une sulfureuse équation mal-léchée. L’ordinateur jubile, la 303 brûle ses composants. Impeccable suite à l’album de Luke Vibert sur Planet Mu, pour continuer la fête jusqu’au matin
FUNKSTORUNG present « THE RETURN TO THE ACID PLANET » (K7 / PIAS)