BLACK LIPS

Les Black Lips ont mauvaise réputation. Pensez donc, ces jeunes gars
d’Atlanta disent transcender les genres tout en s’inspirant de Los Saicos,
un groupe punk sixties péruvien, et leur discographie, albums et singles,
explosée sur différents labels, Bomp, In The Red ou Vice, est une belle
bousculade réunissant ados et bourlingeurs, enfants de mariachis, surfeurs
et collectionneurs de 45t garage. Le pompon c’est le disque live enregistré
dans un bar à putes à Tijuana, la reprise d’une chanson de Jacques Dutronc
ou celle de What to do des Stones pour une série spéciale de 45t chez
Norton. Le dernier disque en date, dont le titre Good bad not evil
s’inspirerait directement d’une chanson des Shangri Las, s’autodéfinit d’une
pirouette, du flower punk qui sent fort le bungalow pas, aéré avec quelques
chansons sonnant comme des standards Nuggets, entre 13th Floor Elevator et
Link Wray. Lors de la nuit de tempête qui ravagea la Nouvelle Orléans, ils
enregistrèrent un O Katrina, un hit fortement typé garage sixties où souffle
l’esprit d’un Kim Fowley. Sauvage et intelligent.

BLACK LIPS Good bad not evil (Vice/PIAS) - Patrick Peiffer