QUINTRON & MISS PUSSYCAT

Le boss de Tigerbeat6 est tout chien-fou devant Quintron et Miss Pussycat. Avec eux, on ne tente pas un cross-over de l’impossible, on est simplement inventif, déluré, et irrésistiblement dans la veine d’un garage band pur sang. Dans un joyeux bric-à-brac de sueur et de skaï usé, de veste cintrée et de cocktails affreux-disiaques, la fougue freak et le panache rock s’entrechoquent dans les influences radicales punk et l’efficacité scénique. Quintron et la Miss n’inventent pas un nouveau style, ni un adage musicale bancale, mais font tout simplement une musique qui a des couilles et des déhanchés, de l’histoire et de l’énergie à revendre. Derrière son orge customisé en vielle bagnole américaine, accompagné de sa Drum Buddy (boîte à rythme initiée au tcha-tcha-tcha), Quintron joue à merveille son rôle d’organiste félin rodant dans les tanières de John Spencer, des Cramps, de Bowie et de Jimmy Tenor. Le tout entre paroisses de la Nouvelle Orléan et nightclubs. Devant, maracas au poing, Miss Pussycat chante, braille, bastonne avec ses nasty marionnettes. Un garage band foutraque et jouissif idéal contre la sclérose des cerveaux bloqués sur la mode du revival. Un disque qui fera passer toutes les starlettes électro-guitare actuelles pour de vieilles rombières du brushing-culture middle class.

QUINTRON & MISS PUSSYCAT « Swamp Tech » (Rhimestone Records)