THE WIRE

Formé à Londres en 1976 par des étudiants d’une école de beaux arts, The Wire est considéré aujourd’hui comme l’un des groupes clés surgi à la frontière des années 70 et des années 80, au cœur du séisme punk entre les huiles de Francis Bacon et les 45t des Sex Pistols, avec une discographie de trois albums essentiels entretenant le goût des chiffres et des atmosphères, la beauté froide des chansons et la géométrie de ses riffs, l’architecture et la rage. Disparu au début des années 90, reformé lors d’une tournée magistrale en 2003, The Wire sort aujourd’hui son onzième album studio (sa 47e réalisation), dans sa formation d’origine, ou presque, Bruce Gilbert n’ayant collaboré qu’à deux titres. Drôle d’objet que cet Object 47 identifié dans un environnement de second millénaire en 9 plages d’une beauté fatale, mariant charmes pop et réchauffements atmosphériques, authenticités post-punk, mécaniques funky et digressions rock’n’roll. Quasi une version shoegazing de PIL, produite par Eno, mise en scène au milieu des gravats du Roxy à Londres, à la lueur des flammes bleues de becs de gaz et à la face rougie des derniers spectateurs, surgis d’un document d’époque. Excellent disque.
Object 47 (Cargo/Differ-ant)
Chronique de PP.