En écoutant de le dernier album de LLiars.. des échos de Jesus & MC, de Psychedelic Furs, ..

The Psychedelic Furs - Love my Way



Jesus and Mary Chain - Never Understand

MATMOS

Rien ne manque dans cette nouvelle production du duo californien dont la réputation n’est plus à faire. Rien donc ! Ni les fulgurances libertaires ni les références pop. Encore moins l’humour champêtre et la maturité électronique. Appuyé par le poids d’une rythmique bubble-gum ou laissant libre cours aux expressions débridées d’une musique baroque pour animalerie exotique, le duo batifole dans le pollen spatial, les.synthétiseurs modulaires, les systèmes analogiques et les oscillateurs. Enchaînant les théories dancefloor et les partitions classique dans un vertige d’histoires musicales se jouant des genres, évoquant à la fois les compositions de Mouse on Mars et le « Blade Runner » de Vangelis, les élucubrations de Soft Pink Truth et la space pop de Tangerine Dream, « Supreme Balloon » est à la fois une pluie d’étoiles synthétiques , un disque de démonstration pour showcase 70’ et une tragédie tropicale. Pas de responsabilité conceptuel cette fois ici mais du plaisir. Ce nouveau disque est une perle !

kronique effectuée pour TSUGI

MATMOS « Supreme Balloon » (Matador)


ANT

Pour le dernier de la série,…c’est le boss qui s’y colle. Plage ambient aléatoire nourrie des turpitudes d’animations flash programmées par Antoine, ce maxi D.I.Y (tout est fait à la main, à la rage et sous la chaleur des rayons de Barcelone) est une véritable fouille au corps cérébrale, un rouleau de bleeps se déversant inlassablement sur la console comme la mer sur les galets des nouveaux quartiers futuristes de la capitale catalane. Entre électro acoustique, dérapage noize et architecture sonore pour chapelle ardente de pixel, Ant se cache derrière son programme idéal par timidité ou par peur de se révéler. C’est alors, dans l’interaction des logiciels et les mini-bugs system que l’on découvre la sensibilité anesthésiante et les mélodies ébréchées de son auteur ; naviguant entre Merzbow et Reinhart Voigt.
(Cofidisc / Mangedisque)

22 PISTEPIRKKO

Le trio a l’air surgi d’un conte de Noël, formé il y a un bail dans un
village du nord de la Finlande, un village qui sent le renne et le pain
d’épices. Les femmes rêvent de compétitions olympiques, les hommes, de
guitares électriques. Les frangins Keränen et leur ami batteur sont fans de
shoegazing anglais et de pop russe, de blues américain et de krautrock et
leur discographie sonne aujourd’hui comme la bande son d’un roadmovie où
l’on croise héros de feuilletons télé et personnages de romans noirs,
évangélistes, bikers, couples en cavale et autres sosies d’Elvis. (Well you
know) stuff is like we yeah, le nouveau disque, est une perle de philosophie
et de mélomanie, enchaînant les chansons et les images dans un vertige
d’histoires musicales se jouant dans la distortion, évoquant le Boom Boom
Band de Willie Alexander, Johnny Thunders et le Velvet, les compos d’Alex
Chilton et les live de Yo La Tengo, entre punk rock, folklore, pop
psychédélique et une certaine sympathie pour le diable…


(Well you know) stuff is like we yeah (Bone Voyage/Differ-ant)
Patrick Peiffer

GREGOIRE DALLE



Grégoire Dalle se définit comme dessinateur plus que comme graphiste même si ses formes d'expressions mêlent inspirations visuelles de tout type (affiches, textures, détails de photos, étiquettes de fruits, bordures d'enveloppes...) avec ses propres formes de dessin. Grégoire mixe illustrations, collages, peintures, photographies et textes sans préférence

http://moia.free.Fr









JUSTICE un jour viendra.. versus APHEX

Dépassés par le buzz qu’ils avaient eux-mêmes lancé, Justice et leur manager Pedro Winter se retrouvent accusés de cynisme irresponsable voire de fascisme. Raisonleur dernier clip.. Grosse polémique pour faire toujours parler toujours plus.. Justice want your money.. Aphex .. your soul

aphex twin - come to daddy



Justice & Aphex encore

Pour avoir diffusé un clip d'Aphex Twin, Windowlicker (1999), réalisé par Chris Cunningham, le réseau européen de MTV a du verser une amende de 484 500 dollars à Ofcom, l'instance britannique en charge du contrôle des médias. Raison : avoir passé la version longue avant 21h .... “fuck”, “fuck you” “motherfucker” en paguaille

AUDIOPIXEL

Bâti comme une chambrette au milieu de nulle part, avec de la paille dans les chansons et des paillettes en guise d’étoiles, avec des électrons digitaux fumés au feu de bois et des passages pop crépitant à la lueur du crépuscule, voilà « Memento Rumori », premier mini-album d'Audiopixel. Un disque au charme étrange, sonnant comme une musique "de laptop sans laptop". Regorgeant d'effets numériques, d'interférence, la musique d’Audiopixel joue à l’équilibriste sur le fil d’Ariane, plonge les bruissements de l’électronica de Mego pour s’envoler rapidement vers des mélodies évanescentes d’un apprentissage classique. Jeux de cordes et atmosphères rugueuses, voix féminine entre chant et murmure, un piano, une ou deux guitares, quelques pédales d’effets, « Menmento » s’évapore dans des phrases mélodiques rappelant Fennez, Smog, Codeine et Braille. Une musique simple et authentique dépouillée de ses accessoires de pacotille, pour un disque que l’on sait pour longtemps sur la platine.

AUDIOPIXEL « MEMENTO RUMORI » (Effervescence / La Baleine)

MGMT

Cindy Crawford, Rick Rubin et Mickey Mouse font partie des célébrités remerciées dans les notes de pochette. Une version de l’imaginaire née des émois et fantasmes des adolescents américains, une version au format et aux couleurs d’un poster pop, une psychotropic beach party qui doit tout autant au psychédélisme mid-60’s qu’aux installations interactives, en cours dans l’art contemporain, mariant la vidéo, la peinture et la gerbe. MGMT (prononcez management) a tourné l’an dernier aux Etats-Unis en première partie de Of Montreal. Ils se définissent avec perversité entre Hall & Oates et Royal Trux. On évoquera plus sûrement les Fiery Furnaces, entre les Klaxons et Arcade Fire, alors qu’aux quatre coins du monde moderne, on loue déjà les effets seconds de leur premier album produit par David Fridmann des Flaming Lips, un disque qui sent l’encens et la térébenthine, un disque où l’on chante dans la vibration du technicolor, entre pop chorale et électro glam, entre paganisme mystique et jeu de rôles néo hippies dans Second Life. Let’s make some music/make some money/Find some models for wives/I’ll move to Paris/Shoot some heroin and fuck with the stars… This is our decision to live fast and die young, chantent-ils dans le clip à lunettes 3D de Time to pretend.


MGMT Oracular spectacular (Columbia) - Patrcik Peiffer

MOCHIPET

MOCHIPET AND BLOODYSNOWMAN « UNICORN GLOWSTICKS RAVE PARTY » (CREAKED RECORDS)

Mochipet et Shawn Porter rallument la ferveur des excités de la ritournelle 808 à l'aide de lance-flammes expulsant bumpy rhythmes. Face A : ELECTRO 888 Hymne à danser sous les retors d'un hélico aux couleurs d’Altern8. Sirènes d'alertes old massive rave music et vieux breakbeat des années 90, on s'use les oreilles entre crise d'acide et beat blanchis à la chaux. Face B : « Neon Wizard Championsh » cogne direct dans l’estomac fragile d'un traveler en manque de speed-sensations, crache son concentré de beats robotisés . Massive drum kick !

(Kro pour TSUGI)

LEILA

La classification de ce disque sur Warpmart est variée « Electronica Rock / Metal Soul / Funk ». L’auberge ! Leila Arab vient de rejoindre l'écurie Warp après une pause musicale de sept années et propose un 10’’. Poétiques ou métalliques, grinçantes ou sophistiquées, les sources sont ici plurielles. Face A : Atmosphères crépusculaires, riff de guitare imposant, sa musique libère une énergie rock bien éloignée de ses premières productions sur Rephlex. Face B : Nonchalance et conte de fée.. Leila fait le grand écart entre Bjork et Enik (Funkstorung), Archive et Sugar..

LEILA – « Mettle » – Warp- pour TSUGI

BEEHATCH

BEEHATCH est le projet de Philip Western et Mark Spybey (DVOA, Zoviet F),.. Rencontre à Vancouver, il ya plus de 10 ans. Entre lignes lofi electronica et samples éthnique, vibrato de guitare et ambiances que ne renierait pas Faust ou Zoviet*France, entre notes de piano et scratchs bruitistes, entre samples naturels et mélodies cassées, Beehatch signe un freestyle lunaire où l'on devine les influences de Wire ou Suicide . Métissage de blues futuriste et de tech déstructuré, une ballade dans les étendues sombres d'Asphodel, imaginaire naviguant entre lampadaires des villes et lupiotes de studio d’enregistrement de Spooky. Singulier


CD Lens Records LENS0019
www.lensrecords.com
www.myspace.com/beehatched

SCARLETT JOHANSSON

David Andrew Sitek de TV on the Radio, a rassemblé les hommes dans un studio à la résonance boisée, à Maurice, une petite ville d’à peine un millier d’âmes, à quelques kilomètres de Lafayette, en Lousiane. À Thanksgiving, toute la région s’y déplace pour acheter un Turducken, un tiers canard, un tiers dinde, un tiers poulet, une grosse volaille quasi mythologique qu’on cuisine à la mode cajun. Scarlett Johansson y était attendue comme dans un épisode de Twin Peaks. L’actrice vient y répéter un nouveau rôle, celui d’une chanteuse de la ville, rejetée par la tempête. Une blonde dans l’oeil du cyclone. Un petit chaperon rouge qui a bouffé du loup, à la voix grave et au rouge à lèvres vermillon. Et un conte surgi de la matière instrumentale et d’une collection de reprises de chansons de Tom Waits, mêlées de parfum de terre noire et de courants chauds, de mécaniques de boîtes à musique et de grondements liturgiques. Un scénario né de la distortion, entre folklore, free jazz, pop eighties et noise prog rock, entre la guitare de Nick Zinner des Yeah Yeah Yeahs, l’orgue de Sean Atananaitis et les chœurs de David Bowie. Un projet musical étrange et addictif évoquant 4AD, Lynch et Spector.


SCARLETT JOHANSSON - Anywhere I lay my head (Warner) - Patrcik Peiffer